dimanche 30 novembre 2008

Dimanche 30 Novembre - Paris

Cela fait un peu plus de deux semaines
Que je suis rentré.
Et depuis deux semaines,
Il faut raconter, avoir une anecdote
Une histoire pour tout le monde.
Un truc à dire.

- Alors, comment s'était ?

- Nul à chier ! Pisseuse !

Les trois premiers ont eu le droit
Au récit, en image et en couleurs.
Avec le bruitage, la traduction,
Même des sous-titres.
J'y ai mis des ellipses, des métaphores.

Mais là, je fatigue, je m'ennuie.
L'envie est de raconter, de dire et de parler.
Mais je ne dis rien, raconte peu,
Toujours la même chose.
L'envie de garder certains moments secrets.
De ne les dire à personne.
Pour ne pas sembler ridicule.
Idiot.
Quand on en parle, on finit toujours par être railler
On se moque de vous.
Par ce qu'on raconte, qu'on se la raconte.

Je me raconte donc l'histoire,
De ce voyage, de ces gens rencontrés.
De ces moments vécus, unique.
La peur que j'avais, de ne pas réussir à rentrer.
De ne pas pouvoir marcher jusqu'à l'avion.
La peur, c'est ça le sentiment.
La fatigue aussi.

Mais ce pays, enfin ces gens,
Me manque. J'ai envie de les revoir.
Des ambiances aussi.
Je suis heureux d'être à Paris,
Mais depuis deux semaines,
Je ne sais plus où j'habite,
Où je suis et qui je suis.
Je suis perdu.

Je ne penses pas que je fermerais ce blog.
Je le laisserais ouvert, et peut être que j'y posterais parfois.
Je n'ai plus le besoin de me livrer sur un blog, comme avant.
Mais j'aime bien le ton ici, et peut être,
Que je le reprendrais bientôt.

Entre nous soit dit,
A bientôt...

jeudi 27 novembre 2008

Jeudi 13 Novembre - Las Vegas

Alors voici le dernier jour est fini,
Il fait nuit.
Je vais bientôt partir pour
Plus de 26 heures de voyages.
Avec des attentes dans des Aéroports.
Tout prends fin ce soir.
Cette fin que j'ai attendue et que maintenant,
Je redoute.
Comme la fin d'un acide,
Comme la fin d'un trip.

Une fois de plus, je quitte quelqu'un,
Mais c'est comme si je quittais
Des milliers de gens d'un seul coup.
Et j'en retrouverais, j'en reverrais.
Mais dans longtemps.
Je ne sais pas très bien comment je me sens.
J'ai comme deux gros trous dans les mains.

Je n'ai plus de force en moi.
Je me sens vide.
Je vais me laisser porter, trainer,
Jusqu'à Roissy - Charles de Gaule.

Je vais tenter d'avancer et de marcher.

Je vous aimes, donc,
A tout de suite...


../..

mercredi 12 novembre 2008

Mercredi 12 Novembre - Las Vegas

J'ai refermer mon gilet sur ma poitrine
Et je suis sorti fumer une cigarette.
Au fur et à mesure que le temps passait,
Je n'ai plus ressenti ce besoin d'écrire ce voyage.
L'écrire revenant à le dater, le quantifier.
Il prends fin aujourd'hui.

La nuit est passé en un éclair.
J'ai passé la soirée dans le noir,
Cloitré dans une chambre.
Cloué au lit par une migraine des plus violentes.
Qui donne envie de prendre un flingue
Et de tirer une balle dans la douleur.
A son retour, Lucy m'a emmené dans un Casino.
Pas le New York New York, pas le Ceasar Palace,
Pas un de ses Hôtels-Casino gigantesque,
Juste dans un Casino pour les "Locals"
Pour les gens qui vivent à Las Vegas.
Une espèce de petit casino.
Un Casino pas cher,
Où l'on peut manger un petit déjeuner à 2 dollars
Vers 3 heures du matin.
Puis, je suis rentré et trois minutes après, il faisait jour.
Trois minutes, alors qu'il s'est passé trois heures.

A Las Vegas, tout est toujours ouvert.
24h/24 7j/7 .
Rien ne ferme, Jamais.
On y vit pour et par plaisir.
L'alcool n'a pas d'heure comme ailleurs.
Le monde ne s'arrête pas à 2 heures du matin,
Il ne s'arrête d'ailleurs jamais.
On peut fumer partout, on peut jouer partout.
Rien n'a de limites, pas même le temps.

Le dôme de Fremont Market s'illumine comme chaque soir
Et il me fait peur

mercredi 5 novembre 2008

Vendredi 31 Octobre – Aéroport de Seattle – Tacoma

Je suis au bord de Seattle,
Sur le point de la quitter.
Mon avion a du retard, un sacré temps de retard,
Et moi, anxieux comme jamais, j’ai de l’avance,
Un sacré temps d’avance.
Je me demande pourquoi je pars,
Pourquoi je laisse encore une fois
Des gens derrière moi.
Définitivement, je ne suis pas fait pour les voyages,
Pas pour les voyages comme cela.
Le cul toujours entre deux chaises.
Ne jamais être chez soi
Mais ne jamais être un étranger.
Ne jamais quitter et ne jamais rester.
Ce n’est rien de très original,
Mais j’ai la gorge nouée.
J’ai envie de faire demi-tour,
D’hurler
« Non, ne partez pas, c’était une blague, en fait, je reste ! »
En fait, j’ai pas envie de partir.
Pas du tout.

Je serais à la maison dans 16 jours,
Autant cela me fait du bien,
Se dire qu’au bout de tout cela,
Des gens vous attendent,
Pour écouter ce que vous avez à raconter.
Pour vous regardez et rire avec vous,
De toutes ces histoires.
Autant, je préfèrerais qu’il n’y ai personne.
Que j’ai une excuse pour rester, vivre un peu ici.
Cela me torture d’abandonné Marcos.
Cela me fout les boules.
J’ai l’impression qu’il va se perdre,
Avec son cou qui ne va pas bien.
J’ai l’impression de le laisser tout seul.
Avec son blouson presque trop court,
Qui se redresse sur les poignets.
Avec son sac à dos bombé.
Avec ses grands pas, comme sur ressort.
Avec ses airs angoissés, ses sourires inquiets.

Cela me fait chier,
De laisser cette ville,
Cette ville qui m’a fait vibrer,
Trembler.
Qui m’a fait voir et sentir la pluie,
Qui m’a fait découvrir
Ce joli bout d’Amérique.
Mon rêve américain, il est là,
Dans cette ville, calme et tranquille.
Peaceful.

Mon avion est en retard,
Alors j’attends.
J’ai l’impression qu’on est la nuit,
Il n’est que 3 :48 pm.
Je me brûle la langue avec un chocolat chaud,
Et j’attends.
De toute façon, il n’y a rien à faire.
Si, espérer que j’aurais ma correspondance à Denver.
Je pars quelques jours à Palm Springs.

Ouais, aujourd’hui, j’ai les boules.
Comme on a tous les boules.
Un coup de blues juste en travers de la main.
Une acidité dans la bouche.
Le militaire assis à côté de moi
N’a pas l’air plus heureux.
Bœuf de militaire !
On se retrouve comme des cons,
A partir sans le vouloir.
A attendre, là, le cul entre deux chaises.

Je paraphrase sans doute des milliards de gens,
Mais il est une chose de quitter sa famille, sa maison,
Ses amis, son lit,
Pour un voyage comme cela.
Il en est une autre, Ô combien plus difficile :
Savoir revenir.
Cela doit bien s’apprendre avec le temps.

Mais pour l’instant,
J’ai les boules.

jeudi 23 octobre 2008

Jeudi 23 Octobre - Seattle

L'attraction invisible que j'ai ressenti
Pour le nord de la Californie,
Me semblait indéracinable.
Ce mélange de Jura, des Voges et de Provence,
Ne tiens pas longtemps face à Seattle.
Je suis et je resterais Parisien
Jusqu'au bout,
Tout du moins, je le pense.
Et qui dit Paris, dit Pluie.
C'était cela qui me manquait.
La pluie anodine et banale.
Le froid, glaciale,
L'automne, l'hiver.
Le Soleil pâle qui ne chauffe rien.
Le temps blafard qui perce les vitres.
Je me sens à Seattle comme à la maison.
La douceur odeur de froid qui rôde,
Les blousons que l'on ressert,
La douceur des maisons agréablement chauffées,
Les sourires indéssinables sous les écharpes,
Les trottoirs que l'on regarde en marchant vite.
Je n'ai maintenant plus qu'une envie,
Aller à l'Opéra pour écouter Wagner
Avec ce correspondant châtain.

Le café perle sur les lèvres,
Pour réchauffer encore un peu.
Le café est partout, tout le monde en boit.
Cette ville déborde de café,
Un vrai rêve.
Un café chaud et agréable,
Qui nous caresse
Autant que le froid agresse.
Je ne saurais expliqué
La chose qui me chatouille
Qui me berce dans cette ville.
Ce mélange de Newcasttle, Glasgow et Cologne.
Cette folie, cette pulsion,
Dans le coeur de cette ville,
Remplie de musicien, de sons, de jazz
Et puis de Rock.

Je passe ma première nuit seul,
Erick, mon hôte, est à Reno,
Une sombre histoire de naissance.
Alors, je profite de cette nuit,
Pour me laisser aller.
A découvrir un peu plus de moi.
Je me suis promener un peu.
J'ai regarder sur le grand terrain d'à côté
Une bande de jeunes jouer au football.
Les mères, assises sur le banc,
Soufflant de la fumée, ne fumant pas.
Les lumières braquées sur le stade,
Cela semblait surréaliste.
Tout droit sortie d'un film
Un film américain empreint de
Néo-réalisme italien.
C'était drôle, drôle et apaisant.

Je vais continuer à parler.
Cela est agréable.
Surtout quand on propose Chopin...

samedi 18 octobre 2008

Samedi 18 Octobre - San Francisco

J'apprends doucement à dire "au revoir"
Il est une évidence que j'aime cette ville.
J'y ai rencontré des gens fabuleux !
Des gens que j'aime.
Et autant je n'ai aucune envie de la quitter,
Autant je sais qu'à Seattle je rencontrerais
De nouvelles personnes,
Que je quitterais, encore et encore.
On se dit "au revoir".
Comme l'a dit si joliment Walter,
"We don't say 'Adieu' because is goodbye for ever"
Alors non, je n'ai pas envie de dire "adieu"
Juste au revoir et à bientôt

"Take care and I love you"

Je m'envole pour Seattle !

lundi 13 octobre 2008

Lundi 13 Octobre - San Francisco

Dans quelques heures,
Je rentrerais dans mon troisième mois
Troisième et dernier mois aux USA.
Et soudainement, tout s'accélère.
Tout passe de plus en plus vite.
Je ne vois plus rien passé.
Plus le temps de faire grand chose,
Mes jambes se coupent,
Je suis comme bloqué,
Coincé, incapable de faire quoique ce soit.
Paralysé par des peurs qui se dessinent.
L'angoisse du retour, pas de rentrer, mais du retour
De ce trajet qui s'annoncent plus que long.
D'abord prendre un premier avion
Depuis Phoenix jusqu'à Montréal.
Puis attendre 24 heures et en reprendre un autre,
Pour Zurich, et encore un autre
Une heure après, pour Paris.
Près de deux jours de voyages.
Entre coupé, pleins d'à-coups.
Deux jours, tout sauf franc.
Deux jours, que je monte et démonte
Que je construis et déconstruis
Que j'imagine et que je cauchemarde.

Je dois partir pour Seattle samedi prochain.
J'ai trouver un avion pas trop cher,
Mais une fois de plus,
Ma carte refuse de passer.
Une fois de plus je suis bloqué.
Je dois partir, je dois bouger
Pour mon bien, pour ne pas trop rester.
Je dois m'en aller.
Aller voir ailleurs.
Je dois trouver les sacs à aspirer,
Je dois trouver la poste pour envoyer des affaires,
Je dois trouver l'énergie et la force
Et c'est sans doute cela le plus dur.
Le plus complexe.
Le plus insupportable.
On remet les échéances à plus tard,
On fait attendre.
On verra...plus tard.

Dans un pays si loin, si différent,
Dans un pays dont on ne parle pas la langue aisément
Ou tout simplement dont la langue n'est pas notre langue maternelle,
Il est important d'avoir des îlots,
Des petits îlots sur lesquels partir,
Se reposer, quelques instants.
J'ai pris deux îlots avec moi :
Ma musique
Mes livres
Quelques choses que l'on fait découvrir,
Que l'on partage, que l'on prête.
Prendre le temps de les montrer,
De les faire découvrir.
Dans la voiture entre Los Angeles et Guerneville,
Eddie a attrapé mon livre.
Le Paradis d'Hervé Guibert.
Il a lu la premier page à haute voix, en français.
Puis il s'est retourné sur moi, l'air triomphant.
Il m'a tendu le livre et m'a demandé de lire le même passage
De le relire, puis de l'expliquer.
Soudainement, il était sur mon îlot, avec moi.
Il était fier.

J'ai passé un Week End de folie avec des Fous
Dans un endroit qui ressemble à la Provence,
Qui me rapelle ma Provence.
Celle où j'étais gosse.
Celle qui a été vendu.
Celle de mes souvenirs.
Le nord de la Californie est donc pleins de surprise.
Et puis on y mange du sucre qui n'est pas du sucre
Mais qui est du sucre quand même.
On y vit doucement, sans se poser de questions.
Le Week End fut rythmé par un Chef Fantasque,
Ricardo... Il chantait Shirley Bassey en faisant des gateaux.
C'est une espèce de gros type jovial.
Un type qui se pose pas trop de question,
La gueule un peu cassée.
Il a même tenté de danser comme Sinatra.
Magique, le Week End était magique.

Mon Ventre ne me fait plus mal.
Et si dans deux ou trois ans,
Ce que je veux n'est pas,
Je reviendrais ici.
Pour plus longtemps,
Oui, je reviendrais,
Comme partout.

jeudi 2 octobre 2008

Jeudi 2 Octobre - San Francisco

Les Jours ici passent si vite
Dans une folie enivrante
Tout, tout va trop vite.
L'impression que 10 ans se sont passé depuis mon arrivé ici, Samedi dernier.
Je perds sérieusement ma notion du temps.
Je ne sais ni où je suis, ni où je vais
J'ai l'impression d'être perdu
Quelques part entre deux eaux.
Le temps perds de son importance.

On n'oublie rien, on s'habitue
Disait le Grand Jacques.
Et à trop s'habituer, on finit par oublier
Sur les murs de cette ville se trouvent des mots
Des fresques et des couleurs.
Des invitations à vivre, encore un peu plus.
Et l'on vit ici,
On vit vite, trop vite.
Et l'on se brûle.
Et l'on meurs.
Encore, ce n'est rien, "on a l'habitude"
Et deux jours plus tard, tout sera oublié,
Une fois de plus, mais bon, c'est pas grave
"On a l'habitude"

Je me rappelle d'une phrase de Keith,
Proposant à Magda de l'emmener à "C'est mon choix"
Sur le thème :
"J'emmène Mamie aux Afters du Scorp"
Là on pourrait demandé à M6 de faire une émission
"Comment j'ai transformé le service VIH Sida de l'hôpital en after du Madam"
Cela marche aussi avec le service Drogues

"Tu as déjà pris du Crystal Meth ?
- Non...
- Tu viens d'où ?
- De Paris..."

"Tu es Seroneg ?
- Oui...
- Tu viens d'où ?
- De Paris..."

"Et sinon tu comptes ramener quoi en souvenir de San Francisco ? Un Sida ou une Blenno ?"

La mort est partout.
Masqué par le moindre passant.
Elle est omniprésente.
Mais on l'a cache, on ne veut plus la voir
On ne veut pas la voir, pour la plupart...
On ferme les yeux et tout va bien.
On a beau être comme à la maison,
La mort, elle est là et elle pue...


A la mémoire des Combattantes et des Combattants,
A la mémoire de celles et ceux qui ont combattu,
A la mémoire de Del Martin

mercredi 24 septembre 2008

Mercredi 24 Septembre - Guerneville/Russian River

Là où il est question de plaisir.
Là où il est question de fun.
Sur le bord de la piscine entouré d'une bande de gens siffonnés au possible,
Me voilà, dans un lieu qui n'est ni le Jura ni la Californie
Juste quelques chose entre les deux.
Le soleil et la piscine à ne savoir qu'en faire.
De l'amour, de la fête, des rires et des pleurs.
On finit à 4 heures du matin, la tête à l'envers.
Nous sommes fous, et nous le serons encore demain.
Nos vies continueront, mais nous resterons marquée par ces moments.
Ces grands moments, de vies, juste de vies.
Nous ne cherchons plus grand chose, juste à vivre.
A se marrer.
L'hôtel ne nous est pas réservé, pauvres autres...
La vie se laisse vivre et c'est si bon.

Mason, Mason, combien de temps me fallut-il pour comprendre ce prénom.
Il est l'unique, jusqu'au prochain.
Et c'est la course partout, le pauvre.
Autant de gens, juste pour l'embêter.

Alors, pour cette semaine,
Rien n'est grave, rien n'est triste.
Juste, on se laisse vivre...

Alors oui, Pauvres Autres...

dimanche 21 septembre 2008

Dimanche 21 Septembre - Los Angeles

Souvent le soir,
Au moment de m'endormir,
Je regarde la pièce dans laquelle je dors.
Remplie de robes et de bébelles.
Alors, j'ai cette curieuse sensation qui me brûle le ventre,
Celle d'être dans un manège gigantesque,
Un peu trop grand,
Le genre de manège dans lequel on ferme les yeux très fort
Et on attends la fin.
Des la sortie, on hurle, on pavoise, on raconte,
On amplifie des détails, mais on est fiers de l'avoir fait.
Malgré la peur bleue, malgré l'envie de descendre.
Voilà comment je me sens.
Pris d'une peur bleue mais heureux de le faire.

Barbara disait ceci :
"Ah ! Les voyages
Qui murissent nos cœurs,
Qui nous ouvrent au bonheur,
Mais que c'est beau, les voyages !
Et lorsque l'on retourne chez soi,
Rien n'est comme autrefois
Car nos yeux ont changé"

Ici, la chaleur est étrange
Elle n'est pas cassante et brûlante comme à Phoenix,
Ni sale comme à New York,
Elle est fatigante, terriblement fatigante.
J'ai l'impression de ne pas dormir,
De ne jamais dormir.
L'impression constante d'être fatigué ou endormi.
Et cela fatigue le moral, fait baissé l'attention déjà peu vivace.
On s'endors partout, on oublie, on cherche le repos.
Le moindre effort fait bailler.
La chaleur est partout.

Les voyages sont toujours synonymes de rencontre,
Et des rencontres ici, ce n'est pas ça qui manque.
Mais, il est encore plus plaisant de rencontré de "vrais" américains,
Celui dont le père est Juif polonais et la mère presbytérienne chilienne.
Qui a du sang des 4 coins de la terre.
Qui vient de partout mais qui est d'ici.
Profondément d'ici.
On n'est pas Étasuniens à moitié,
On l'est complètement,
Ou on ne l'est pas.

Les Étasuniens ne sont plus des étrangers,
Ici, c'est toi l'étranger,
C'est à toi de découvrir la culture,
D'ailleurs, ta culture, ils s'en foutent.
En dehors des USA, rien n'existe rien n'est bon.
Tu n'es quelques choses que si tu viens.
Et rare sont ceux qui pensent autrement.
Rare sont ceux qui vivent autrement.
Rare sont ceux qui ont l'idée de vivre autrement.
Alors, parfois, il faut savoir s'imposer, proposer une musique,
Une chanson, un film.
Faire découvrir à l'autre.
Lui montrer,
Soulever pour lui un pan du rideau avec lequel ils vivent,
Constamment.
C'est aussi pour ça que je déteste les Expat',
Ils ne rêvent que d'une chose, ne plus être "français".
Pas au sens de perdre la nationalité,
Au sens de perdre une culture, une tradition,
Une certaine vision des choses.

Depuis une semaine, j'ai la désagréable impression,
Que je perds mon français.
Je me remets à faire des fautes monumentales,
Je cherche mes "futur", mes "pluriels",
Quand je me retrouve à parler avec mes amis,
Au téléphone, je peine parfois.
C'est très curieux et étrange comme sensation.

Je visite, et à LA il y a de quoi faire,
Vu la Hollywood Hills
Vu l'étoile de Barbra Streisand
Chaussé les traces de pas de Spielberg
Endossé le rôle de touriste
Pissé dans les pissotières où George Michael s'est fait pincé pour Exibh'
Bronzé sur la Plage
Baigné dans l'Océan Pacifique
Cherché le Metro de LA
Mangé les fast foods en tout genre
Dansé sur les dancefloors
Resquillé pour entrer dans des boites de nuit
Suivi Erotica toute la nuit.

J'ai vécu un moment de grâce,
En pleine journée,
Sur la 3rd Street Promenade de Santa Monica.
Seul, face à un violoniste.
Ce n'était peut-être pas de la grande musique,
Mais ce fut un moment de grâce !
Josh Vietti et il a de beaux yeux...

Alors, ici on grandi...
Alors oui, ici, on grandi.

vendredi 12 septembre 2008

Vendredi 12 Septembre - Los Angeles

Cette ville est gigantesque.
Sans voiture, tu ne peux rien n'y faire,
Cela serait presque comme Phoenix,
Mais en plus frustrant.
Ici, il y a un "vrai" réseaux de bus et de métro,
Mais c'est toujours tellement loin et tellement compliqué,
Que tu y renonces très vite.
Par peur de se perdre.
Car quand tu te perds à LA,
C'est pour de vrai,
Tu n'as plus le choix.
Tu peux errer pendant des heures sans retrouver ton chemin.
Tu as beau suivre un quelconque instinct,
Demander à un nombre incalculable de bonnes âmes,
Tu ne retrouveras ton chemin qu'en finissant,
L'âme en peine,
Par prendre un taxi.
Si tu as un peu de chance,
Tes souffrances seront vite abrégées
Si tu débarques dans East Hollywood.
Normalement, tu finis assez vite avec une balle calé entre les deux yeux.

Ce qui est formidable ici,
C'est le temps de rien faire.
Juste profité de rien foutre.
Pas parler, pas marcher, pas courir.
Juste rester amorphe dans un canapé
Et regarder le temps.
C'est d'autant plus jouissif que tu sais très bien,
Que si tu serais autant sur le qui-vive que beaucoup de gens ici,
Si tu y résidais.

Cette ville n'est jamais ni trop en mouvent
Ni trop endormi.
Il y règne une espèce de faux calme
Ou une fausse agitation,
Au choix...

Je ne prends que très peu de photos.
De toute façon, je n'ai qu'un vieux Polaroïd avec un nombre restreint
De clichés possibles.
Parfois, cela me manque,
Ne pas pouvoir capturer un instant, précieux.
Mais cela aussi m'oblige à bien choisir mes photos.
Et des photos des USA, il y en a des tonnes.
Partout, tout le temps.
Je suis donc obligé, de bien choisir l'endroit.
L'angle, la lumière.
Aussi, je prends souvent des amis,
Des rencontres, des yeux.
Pas plus que ça.
Des choses qui n'existent pas en 20 000 exemplaires
Sur Google Images.
Ce qui était contrainte, devient chance.
Cela m'oblige à parler, à décrire.
A visualiser.
Je ne peux céder à la facilité d'un simple
"C'était vraiment chouette" suivi d'une nième série de photos.

Les gens marchent à Los Angeles,
Ils marchent beaucoup,
Et cela crée un contraste saisissant avec les voitures,
Qui se lancent comme des fauves dans les gigantesques avenues.
Quand tu marches ici,
Tu te sens comme dans un autre monde.
Séparé de tout, dans une bulle.
Tu prends le temps de voir les choses
Des choses que beaucoup de gens vivant là
Ne verront jamais.
Tu marches, tu te fais mal aux pieds dans des petites crevasses,
Dans des nids de poules.
Tu montes des escaliers en corde raide,
Que tu descends en courant, emporté par ton poids.
Tu te dis que tu as de la chance
D'être ici,
Alors que tant de personnes autour de toi
Semble être ailleurs
Dans un autre monde,
Visiblement moins étourdissant.

Ils ont de belles cuisines ici !
Grandes,
Et même le plus petit des studios en a une.
Tout aussi grande.
Mais elles sont vides,
Il n'y a rien ici.
Peu d'ustensiles.
Mais les frigos sont remplis.
Par contre, toi, simple visiteur,
Tu n'as pas le droit d'y toucher,
Ici, la nourriture c'est sacré.
Mais on t'invite volontiers au Fast Food
L'équivalent de nos restaurants.
Il serait mal vu de refuser l'invitation.
Mais, tu ne touche pas au frigo.
Jamais.
J'aimerais bien utilisé leur cuisine.
Je rêve en secret d'un tiramisu.
Mais aucune envie de monter des blancs à la fourchette
Encore moins de partir en expédition pour tenter de trouver des œufs.
Alors, le tiramisu attendra !

Astrid m'a demandé des mots,
Je vais y réfléchir.

mercredi 10 septembre 2008

Mercredi 10 Septembre - Los Angeles

J'adore ce pays...rien qu'à voir leurs pubs pour des jeux de guerre...

mardi 9 septembre 2008

Mardi 9 Septembre - Los Angeles

Il m'a fallut du temps
Pour ressentir cette ville
Les mots me manquent pour en parler.

Nous sommes partis de Phoenix à Midi
Et puis nous avons fait la route.
Devant vous, la route
Sur votre droite, le désert
Sur votre gauche, le désert

Je me bats avec Méline depuis plusieurs jours.
Je n'arrive pas à la saisir.
Peut-être est elle insaisissable...
Je n'arrive pas à savoir ce qu'elle veut,
Ce qu'elle ressent,
Cette fille me semble bien trop étrange pour moi.
Bien sur, quand je vois Fanny,
Quand je pense à elle,
Je sais que c'est elle,
Que c'est elle tout entier.
Que ce n'est que elle et personne d'autre.
Car il n'y a que Fanny.
Je te déteste Méline !

Ici, tout monte et tout descends.
Tout cris, tout pleure.
Les routes se gorgent de vent.
Parait-il que c'est pire à San Francisco,
Je ne sais pas, je verrais bien.

Je n'aime pas Disney.
Je n'aime pas rêvé avec du faux.
Rien n'est honnête,
Rien n'est autorisé.
"Personne n'aime embrasser un cendrier"
Lache un garçon plus qu'en surpoids à la vue de mes cigarettes.
Cette phrase me rentre dedans comme un poignard.
La violence de la voix me marque.
Ici, les fumeurs sont parqués,
Dans de touts petits enclos,
Sans droit d'en sortir.
Les parents vous montre du doigt.
Les Étasuniens n'ont pas de mémoire.
Ne se rappellent pas d'avoir introduit la cigarette en Europe.
Ils vous parlent pendant des heures
Que c'est très mauvais pour votre santé,
Tout en vous entrainant dans un Fast Food...
L'hypocrisie est partout.

jeudi 4 septembre 2008

Jeudi 4 Septembre - Phoenix

Je n'ai pu m'en empêcher...

mercredi 3 septembre 2008

Mardi 3 Septembre - Phoenix

Il fait beau,
D'ailleurs à Phoenix,
Il fait toujours beau.
Quand il y a de l'orage,
Il ne pleut pas,
Il fait trop chaud pour ça.
Alors, on s'enferme,
On vit avec la clim.
On prends la voiture pour dix mètres.

La solitude est partout ici.
Quand vous ne parlez pas la langue d'un pays,
Il y a toujours un moment où vous décrochez,
Vous arrêtez de suivre,
Vous pensez à autres choses.
Hier, je me suis retrouvé au Grand Canyon.
Face à cette immensité,
On ne peut que se sentir petit.
Alors j'ai pensé,
J'ai médité,
J'ai prié.
Pensez à ceux qui vous manques.
Ces gens, que vous ne voyez pas souvent,
Que vous connaissez peu et qui
En fin de compte, sont ceux qui vous manquent vraiment.
Des yeux, des mots, des réconforts.
Je réalise à quel point la rencontre avec Laurent m'a marqué,
Profondément.
Je n'arrive pas à expliquer vraiment pourquoi,
Mais je sens qu'il était important pour moi de le rencontrer.
Les discutions qu'on a pu avoir,
Les histoires de nos vies que l'on s'est racontés.
J'y repense souvent, j'y ai repensé hier au Grand Canyon.

J'ai mis du temps à me rappeler
D'où venait ces quatre yeux qui frappent ma mémoire
Depuis dimanche soir.
Les Premiers appartenaient à une Soeur de Las Vegas,
Mais il m'envoyait ailleurs, vers d'autres yeux similaires.
Les Yeux de Milard, pétillants, rassurant, revigorant.
Milard me manque profondément.
Et je regrette de n'être aller à Boston.
Pour savoir, voir, comprendre.
D'où viens cette énergie.
Les deux autres yeux viennent d'ailleurs,
D'un autre monde,
Les Yeux de Muriel.
Il m'en aura fallu du temps pour les revoir,
Avec le reste du corps.
Des yeux qui me suivent, me veillent.

Les Américains sont des gens formidables !
Ils ont le sens de l'accueil.
Mais ils sont tellement terre à terre
"Regarde, tu as vu comme la nuit est grosse et lumineuse ce soir ?
-Bin, c'est normale c'est un néon..."
Heureusement, Barack s'occupe de moi avec amour,
Il m'envoie un mail pour savoir comment je vais
Et pour m'indiquer le lien pour donner de l'argent à La Croix Rouge.
Il sait que j'ai le coeur sur la main, il me connait mon Barack.
On se dit tout, il me présente à ses amis.
D'ailleurs, il est tellement timide, qu'aujourd'hui,
David m'a envoyé un mail pour me prévenir que Barack avait besoin d'argent.
Ah ce que je peux l'aimer mon Barack...
Si seulement ce salaud de John n'était pas là pour perturber notre idylle !
Il n'arrête pas d'embêter mon Barackouner d'Amour.
David m'a également dit que Barack avait vraiment besoin de moi pour faire face
A ce salopiaud de John !
Heureusement que je suis là !

En rentrant du Grand Canyon,
Scott et Raymond ont décidés de faire une pause ravitaillement,
Nous sommes allés au Sonic le plus proche.
Le serveur m'a demandé comment je la voulais :
"Crémeuse ou traditionnelle ?"
Il parlait de ma glace...
Les Américains sont terre à terre
Et j'ai pensé à Dream.

dimanche 31 août 2008

Dimanche 31 Aout - Phoenix

New York est une ville haute,
Phoenix est une ville longue.
Il doit y avoir une bonne petite vingtaine de building,
Même pas gratteur de ciel,
Et puis c'est tout.
Rien d'autre.
Les maisons n'excèdent jamais le deuxième étage,
Et la majorité sont toutes en rez-de-chaussées.
Rien ne dépasse.
Les gens ne marchent pas,
Ou très peu.
Chacun vit dans sa maison, dans sa voiture
Et sors à l'occasion
Pour entrée dans un bar ou un supermarché.
Personne ne se croisent vraiment
Et Walmart sert de Meetic non-virtuel.

"Pourriture de Percore !"
J'entends Sitah d'ici.
Pendant les voyages,
En regardant les routes,
La voix de vos amis vous surprends
Elle surgit comme cela,
Au coin d'une rue,
A la vue de quelqu'un,
Elle fait juste une remarque,
Constate quelqu'un chose
Et puis repart.
Cela vous sert le cœur
Mais cela fait du bien.

Phoenix,
Est ce par qu'il n'y avait rien
Et qu'une ville a surgit,
Ou par ce qu'elle se fait vieille
Et qu'elle va partir en flammes ?
Cette ville me fascine.
Elle produit sur moi
Une attraction étrange.
Elle représente la force de caractère des Américains,
A vouloir s'imposer,
Imposer leurs mode de fonctionnement,
Leurs points de vues.
Ils n'ont jamais accepté la chaleur
Cette chaleur dévorante,
Alors ils vivent avec de l'air fabriqué,
Frais, rassurant.
Ils ne sortent jamais et aucun n'est bronzé.
Comme s'ils avaient peur.

"Red Neck"
Insulte suprême
"Toi même"
Pour seul réponse
Phoenix me fascine...

vendredi 29 août 2008

Vendredi 29 Aout – Westchester County Airport, NY

Me voilà sur le départ.
Vers une autre ville,
Vers d’autres personnes.
Je sais où je vais
Comment j’y vais
Pourquoi et surtout
Pour quoi j’y vais.
New York me hante.
J’ai passer la nuit à ressassé
Mes souvenirs
Pour ne rien oublier
De cette semaine,
Je retiens les rencontres
Celles qui ont eut lieu
Et celles que je n’ai pas faites.
La découverte de Laurent
Connaître l’autre, c’est se connaître soi-même
Savoir ses limites, ses doutes, ses utopies.
Les comprendre, c’est grandir.
Je ne cherche à savoir
Rien que je ne devrais connaître.

L’hôtel était si triste et si froid.
Ils semblaient vide.
Personne ne semblait y prêter attention.
Pas même les gens qui y vivaient.
Personne ne prenait le temps
D’écouter cet endroit, ce lieu
Ce qu’il pouvait dire,
Ce qu’il savait raconter.
La prière au soleil qui se lève
D’une vieille femme hindoue.
Le visage marqué par le temps.
Le temps de la voir, de la trouvée belle.
De prier avec elle.
Ces hommes qui venaient regarder la télévision
Dans une salle de sport exténuée,
Comme tout le reste d’ailleurs.
D’où venaient-ils ?
Où allaient-ils ?

Maria, Maria,
Je l’appellerais Maria
Par ce qu’elles s’appellent toutes Maria !
La femme de chambre,
Si douce, attentive aux manies de chacun.
Tous les matins,
Elle plaçait la bible sur le lit,
A côté de Léopold.
Pliant sagement les affaires,
Pauvre Maria.
En partant, je lui donne un sourire,
Elle me le rends.
Je laisse alors la Bible ouverte
Sur la Passion du Christ par Jean
Et $1,25 sur la table de nuit.
Douce Maria….

Barack prends souvent de mes nouvelles.
Il m’envoie des sms.
Me dit avoir finalement choisi Biden,
La télévision m’avait prévenu 2 heures avant.
Je ne lui dirai pas.
Je n’aime pas froissé Barack.
Barack me propose des vacances.
Des « Camp Obama »
Pour devenir comme lui quand il était à Chicago.
Partout, je vois des badges
“Martin Luther King/Barack Obama : The Dreams Come True !”
Des petites nerveux,
Assis au chaud en France fustigent le parallèle.
Je l’approuve.
Oui, pour beaucoup, le rêve devient réalité !
Il n’y a qu’à voir,
Les MacDo’s, les garages, les égouts,
Les métros, même les hôtels,
Il n’y a que des Noirs.
Pas un Blanc, pas même un étudiant.
Les plus Blancs sont les Hispaniques.
Maria en fait partie.
Alors, pour une fois,
Le modèle ne sera plus
Le cousin devenu Manager
De quatre personnes dans un fast food quelconque,
Non, le modèle, ce sera le Président.
Et une furieuse envie de s’en sortir grouillera dans les ventres.
Et les perspective d’avenir seront plus loin
Que North Central Park !

J’écume la plage,
Laurent me fascine,
Je l’écoute,
Je lui parle.
Il semble réservé
Comme sur ses gardes.
Parfois, un fou rire surgit,
Comme des mômes.
Puis le sérieux.
Il semble ne vouloir rien cédé de son savoir.
Je n’ose lui demandé.
Ce n’est pas grave,
J’ai une dette d’argument,
Et il ne paie rien pour attendre !

Les rues sont longues et fines,
Parfois, traitres, elles tournent
Sans prévenir,
Elles changent de nom.
Je m’y perds à l’envie,
Seul,
Parfois en compagnie de Victor-Emmanuel
Les bars sont peuplés d’acteurs pornos,
Les rues fourmilles de mannequins
Les avenues essuient les larmes des Reines de Promo sur la descente,
Les recalées de Miss Univers.
American Apparel ne vomit plus ses sacs.
Josh me fait découvrir le New York haïssable.
Celui qu’il voit.
Celui qui lui donne le mal de Paris.
Je me jure de l’aiguiller vers les Sœurs,
Tel est son souhait.

La navette entre l’hôtel et l’AirTrain Station
Est faite le jour par un gros noir.
Il parle bambara, français et anglais.
Malgré tout mes efforts,
Il ne m’adressera pas un mot français.
Le salaud, il n’aura pas de pourboires pour mon départ.

Le NJ Transit me porte,
Je lutte contre le sommeil,
Prends une dernière fois le métro,
Arrive à Grand Central Station,
Saute dans un train avec Voici et VSD,
Seuls magazines français présents,
Dit au revoir à New York,
A travers la fenêtre du train,
Traverse le Bronx,
Me trompe de sortie à White Plains,
Cherche désespérément le bus pour le
Westchester County Airport,
Le trouve,
Découvre Beynes en pire,
Tellement pire que les arbres baissent leurs branches
Pour ne pas montrer le paysage
D’une banlieue résidentiel New-Yorkaise,
File aux Restrooms Men,
Me soulage,
M’enregistre,
Vide ma valise de mon sweat,
Sort sur un banc,
Pense à Mademoiselle Fourquez
Ecrit mes impressions…

C’est donc comme ça New York ?
Alors je reviendrais….

lundi 25 août 2008

Jeudi 21 Aout - New York

***Le retard dans les post sur New York sont du à des problèmes de connections dans mon hôtel***

La soirée du Mercredi se passe
Presque sereinement.
Je laisse le temps filer en sachant
Que de toute façon, je serais en retard.
Et puis, je cours, je cours comme jamais.
Je le laisse avec son ami.
Et je laisse Montréal tout cour.

Le bus est froid et rigide,
Comme un monstre d’acier se lançant sur la route.
Je suis fasciné par les lumières
La nuit, les bâtiments, si grands.
J’en ai la tête qui tourne.
Et puis, petit à petit, c’est le noir le plus profond.
On disparaît dans la campagne, si étrange.

L’arrivée au Duty-Free Shop
Me rassure et m’angoisse.
Là, je pourrais acheter des cigarettes,
Marcher un peu.
Seulement, la douane est aussi proche.
Après une attente à ne savoir que faire, nous redescendons
Et je me veux être dans les premiers, que cela se fasse vite
Sans douleur, quelqu’en soit la sentence.
Et puis, d’un coup, d’un seul, mes angoisses disparaissent.
« Welcome in USA »
Putain, enfin !
Je deviens alors hystérique.
Je réveille ma sœur jumelle pour lui dire.
Je serre sa statue et Léopold dans mes bras.
Je vais pouvoir dormir.
Ou presque.
Ma tête tape contre la vitre glacée.
La route est en mauvaise état.
J’ai le sentiment de n’avoir dormi que quelques instants,
Quand le chauffeur s’arrête.
Nous voici donc en Albany, Etat de New York.
Je découvre alors ce qui sera, je pense,
Une des plus belles facettes du rêve américain.
Le jour semble refuser de se lever sur un petit parking miteux
Comme s’il ne voulait pas voir ce qui l’entoure.
Les bâtiments et la ville tout entière semblent désertés.
Ils devaient être des milliers à venir ici.
La joie et l’espoir amarrés à leurs tripes.
Ils devaient être des milliers à croire ici.
Et pourtant, tout semble abandonné.
Ils sont des milliers à déchanté chaque jour.
Les cafards règnent en maîtres dans la gare de bus.
Le rêve américain a loupé une marche et s’est pété les dents.
Cela me fait presque mal de voir tout cela.
D’être un nième témoin anonyme de ce silence mortuaire.
Je m’évapore dans mes pensées,
Tandis que l’on remonte dans le bus.
Je me rendors alors doucement.

Quand je me réveille, nous sommes dans un sous sol,
Un garage.
Le bus est arrêté, les gens se dépêchent de sortir.
Je me dégage enfin de ce maudit bus
Et la chaleur me prends à la gorge.
Une chaleur sale, qui colle au visage et aux mains.
Une chaleur malsaine.
J’attrape ma valise et m’engouffre dans le métro.
Je tente vaguement de trouver mon chemin.
Des gens m’indiquent des directions diverses et variées.
Je leurs fait confiance, je suis.
Sans vraiment comprendre comment,
Je me retrouve dans un train de banlieue
Un peu déglingue.
Je n’ai toujours pas vu New York,
Je ne sais toujours pas où je suis, ni où est mon hôtel,
Par contre, j’ai rencontré un super lumbago.

Je finis par descendre à l’arrêt New Ark Liberty International Airport
Sans le nom de mon hôtel, ni son adresse.
Je me vois perdu.
Un texto plus tard, je me retrouve sur la bonne voie.
Les agents d’accueil sont efficaces et sans les comprendre,
Je me retrouve dans le métro qui emmènent aux terminaux.
Je descend au P4 et je me retrouve nez à nez avec une pub
Pour les Marines…
Je finis par sauter dans une navette et j’arrive à l’hôtel…enfin !
On m’indique ma chambre, la 341.

Fabuleuse Chambrée !
Tout ce que la décoration d’intérieur américaine à fait de pire
Depuis ces 40 dernières années,
Réunis dans 35 mètres carrés.
Au moins, j’ai de la place et une grande salle de bains.
Je jette mes affaires, réalise l’oublie de l’alimentation de mon ordi,
Et de l’adaptateur…Envie de suicide profond et vivace !
Je m’en fous, coup de fil parisien et je file,
Persuadé d’être en retard au rendez vous avec Pierre,
Au coin de Broadway et de la 47ème,
J’aurais qu’une heure d’avance,
Maudit décalage horaires…
Il m’emmène rejoindre des amis de David, son mec,
Histoire d’avaler un bout de truc.

Nous arrivons au Stardust,
Que je m’empresse de rebaptiser
Au Gai Pinson !
Ma Grand-Mère du Bord de Mer, Françoise aurait sans doute haïs un tel endroit ?
Et elle aurait sans doute opté pour « Le Gai Rossignol »
Les serveurs sont des chanteurs professionnels
Et ils chantent dans un micro en faisant le service.
J’ai des hallucinations.
J’avale un Be Bop a Lula Burger
Nous retrouvons Laurent Mercou
Et partons vers la pointe de l’île pour prendre le ferry gratuit.
Demain, on verra pour les comédies musicales,
Là, il y a juste 4 heures de queues.

Sur le ferry, touristes au possible,
Nous découvrons le trou béat
Laissez par les Twins.
La Statue de la Liberté,
Foutue statue, si petite en vraie.
Le rien à foutre sur Staten Island.

En me promenant,
J’ai l’impression que les colons sont d’abord aller au Québec
Ils voulaient se faire plaisir, passer outre les règles de la vieille Europe.
Ils l’ont fait !
Puis, ils sont descendus sur New York et là,
Ils ont joué à KIKIKALAPLUGROSSE ???

Nous marchons, torticolis en vue.
Je ne supporte plus l’air climatisé
Et la valse entre le chaud et le froid.
J’apprécie ma veste en cuir.
Je deviens fou, la fatigue me fait dire n’importe quoi.
Je me trouve lourd et je veux partir.
Alors, je reste.
Nous arrivons enfin à Stonewall Square,
Christopher Street et bien sur,
Le Stonewall Inn.
Que d’émotions.
J’en ai les larmes aux yeux.
J’en parle si souvent,
J’en raconte tellement l’histoire,
J’en ai rêvé, et le voilà.
Les mêmes pierres rouges,
La même grande vitre.
J’ai du mal à faire comprendre,
Ce que cela représente pour moi.
J’en suis réellement bouleversé.
C’est plus fort que moi,
J’offre ma tournée avec Pierre.

Le temps passe,
La nuit dévore la ville.
Nous mangeons,
Parlons histoires d’amours et de cul.
Laurent me fascine au plus haut point.
J’ai l’impression qu’il y a des tempêtes quotidiennes dans cet homme.

Alors, ouais, je suis à New York.
En rentrant, je me connecte à Internet sur les ordinateurs de l’hôtel.
Je lis et relis un mail d’Eve,
Un des plus beaux et touchants qu’elle ne m’ait jamais envoyé.
Je finis en larme comme un con dans ce hall d’hôtel.
Le réceptionniste me demande si je vais bien.
Je lui dit que non,
Il veut me mettre une chanson pour moi,
Je dit Mylène, il ne connaît pas.
Alors ce sera Madonna,
I Love New York !


La soirée du Mercredi se passe
Presque sereinement.
Je laisse le temps filer en sachant
Que de toute façon, je serais en retard.
Et puis, je cours, je cours comme jamais.
Je le laisse avec son ami.
Et je laisse Montréal tout cour.

Le bus est froid et rigide,
Comme un monstre d’acier se lançant sur la route.
Je suis fasciné par les lumières
La nuit, les bâtiments, si grands.
J’en ai la tête qui tourne.
Et puis, petit à petit, c’est le noir le plus profond.
On disparaît dans la campagne, si étrange.

L’arrivée au Duty-Free Shop
Me rassure et m’angoisse.
Là, je pourrais acheter des cigarettes,
Marcher un peu.
Seulement, la douane est aussi proche.
Après une attente à ne savoir que faire, nous redescendons
Et je me veux être dans les premiers, que cela se fasse vite
Sans douleur, quelqu’en soit la sentence.
Et puis, d’un coup, d’un seul, mes angoisses disparaissent.
« Welcome in USA »
Putain, enfin !
Je deviens alors hystérique.
Je réveille ma sœur jumelle pour lui dire.
Je serre sa statue et Léopold dans mes bras.
Je vais pouvoir dormir.
Ou presque.
Ma tête tape contre la vitre glacée.
La route est en mauvaise état.
J’ai le sentiment de n’avoir dormi que quelques instants,
Quand le chauffeur s’arrête.
Nous voici donc en Albany, Etat de New York.
Je découvre alors ce qui sera, je pense,
Une des plus belles facettes du rêve américain.
Le jour semble refuser de se lever sur un petit parking miteux
Comme s’il ne voulait pas voir ce qui l’entoure.
Les bâtiments et la ville tout entière semblent désertés.
Ils devaient être des milliers à venir ici.
La joie et l’espoir amarrés à leurs tripes.
Ils devaient être des milliers à croire ici.
Et pourtant, tout semble abandonné.
Ils sont des milliers à déchanté chaque jour.
Les cafards règnent en maîtres dans la gare de bus.
Le rêve américain a loupé une marche et s’est pété les dents.
Cela me fait presque mal de voir tout cela.
D’être un nième témoin anonyme de ce silence mortuaire.
Je m’évapore dans mes pensées,
Tandis que l’on remonte dans le bus.
Je me rendors alors doucement.

Quand je me réveille, nous sommes dans un sous sol,
Un garage.
Le bus est arrêté, les gens se dépêchent de sortir.
Je me dégage enfin de ce maudit bus
Et la chaleur me prends à la gorge.
Une chaleur sale, qui colle au visage et aux mains.
Une chaleur malsaine.
J’attrape ma valise et m’engouffre dans le métro.
Je tente vaguement de trouver mon chemin.
Des gens m’indiquent des directions diverses et variées.
Je leurs fait confiance, je suis.
Sans vraiment comprendre comment,
Je me retrouve dans un train de banlieue
Un peu déglingue.
Je n’ai toujours pas vu New York,
Je ne sais toujours pas où je suis, ni où est mon hôtel,
Par contre, j’ai rencontré un super lumbago.

Je finis par descendre à l’arrêt New Ark Liberty International Airport
Sans le nom de mon hôtel, ni son adresse.
Je me vois perdu.
Un texto plus tard, je me retrouve sur la bonne voie.
Les agents d’accueil sont efficaces et sans les comprendre,
Je me retrouve dans le métro qui emmènent aux terminaux.
Je descend au P4 et je me retrouve nez à nez avec une pub
Pour les Marines…
Je finis par sauter dans une navette et j’arrive à l’hôtel…enfin !
On m’indique ma chambre, la 341.

Fabuleuse Chambrée !
Tout ce que la décoration d’intérieur américaine à fait de pire
Depuis ces 40 dernières années,
Réunis dans 35 mètres carrés.
Au moins, j’ai de la place et une grande salle de bains.
Je jette mes affaires, réalise l’oublie de l’alimentation de mon ordi,
Et de l’adaptateur…Envie de suicide profond et vivace !
Je m’en fous, coup de fil parisien et je file,
Persuadé d’être en retard au rendez vous avec Pierre,
Au coin de Broadway et de la 47ème,
J’aurais qu’une heure d’avance,
Maudit décalage horaires…
Il m’emmène rejoindre des amis de David, son mec,
Histoire d’avaler un bout de truc.

Nous arrivons au Stardust,
Que je m’empresse de rebaptiser
Au Gai Pinson !
Ma Grand-Mère du Bord de Mer, Françoise aurait sans doute haïs un tel endroit ?
Et elle aurait sans doute opté pour « Le Gai Rossignol »
Les serveurs sont des chanteurs professionnels
Et ils chantent dans un micro en faisant le service.
J’ai des hallucinations.
J’avale un Be Bop a Lula Burger
Nous retrouvons Laurent Mercou
Et partons vers la pointe de l’île pour prendre le ferry gratuit.
Demain, on verra pour les comédies musicales,
Là, il y a juste 4 heures de queues.

Sur le ferry, touristes au possible,
Nous découvrons le trou béat
Laissez par les Twins.
La Statue de la Liberté,
Foutue statue, si petite en vraie.
Le rien à foutre sur Staten Island.

En me promenant,
J’ai l’impression que les colons sont d’abord aller au Québec
Ils voulaient se faire plaisir, passer outre les règles de la vieille Europe.
Ils l’ont fait !
Puis, ils sont descendus sur New York et là,
Ils ont joué à KIKIKALAPLUGROSSE ???

Nous marchons, torticolis en vue.
Je ne supporte plus l’air climatisé
Et la valse entre le chaud et le froid.
J’apprécie ma veste en cuir.
Je deviens fou, la fatigue me fait dire n’importe quoi.
Je me trouve lourd et je veux partir.
Alors, je reste.
Nous arrivons enfin à Stonewall Square,
Christopher Street et bien sur,
Le Stonewall Inn.
Que d’émotions.
J’en ai les larmes aux yeux.
J’en parle si souvent,
J’en raconte tellement l’histoire,
J’en ai rêvé, et le voilà.
Les mêmes pierres rouges,
La même grande vitre.
J’ai du mal à faire comprendre,
Ce que cela représente pour moi.
J’en suis réellement bouleversé.
C’est plus fort que moi,
J’offre ma tournée avec Pierre.

Le temps passe,
La nuit dévore la ville.
Nous mangeons,
Parlons histoires d’amours et de cul.
Laurent me fascine au plus haut point.
J’ai l’impression qu’il y a des tempêtes quotidiennes dans cet homme.

Alors, ouais, je suis à New York.
En rentrant, je me connecte à Internet sur les ordinateurs de l’hôtel.
Je lis et relis un mail d’Eve,
Un des plus beaux et touchants qu’elle ne m’ait jamais envoyé.
Je finis en larme comme un con dans ce hall d’hôtel.
Le réceptionniste me demande si je vais bien.
Je lui dit que non,
Il veut me mettre une chanson pour moi,
Je dit Mylène, il ne connaît pas.
Alors ce sera Madonna,
I Love New York !




Découvrez Madonna!

mardi 19 août 2008

Mercredi 20 Aout - Montréal

Il est là !
Après l'attente, le voilà.
Une clope dans le creux d'une main
Un regard buté sur un trottoir.
Sans bruit, Il est là...
Je reste cet éternel adolescent pré-pubaire,
Qui ne sais ni que dire, ni que faire.
Accompagné de ma terreur, je tente vaguement d'être
Sans avoir été...(Je sais !)
Je me saoule de Bashung dans le bus de nuit en rentrant.
Et je pleure de terreur encore une fois.
Et pourtant, Il est là.
Demain, je quitterais ma terreur, le temps d'un verre
J'irai sur le monde royal et demain soir, je partirai.
Je ne comprends pas vraiment tout.
Il est là et je pars.
La terreur me bouffe et je reste.
Je me verrouille le ventre, je serre Léopold contre moi.
Tu sais, je vais te faire une confidence, j'aime pas les gens bourrés.
Je fais des rêves parfois, dans un cottage, quelques part en Ecosse,
Perdu dans une bibliothèque trop grande pour moi,
Mancini à n'en savoir que faire,
Et puis rien, juste rien tout autour.
Je suis un putain de solitaire.
Avec ce bleu étrange dans le ventre quand je suis avec les autres.
Je m'accroche tant que je peux à ce que je n'ai pas.
Alors, Il est là.
Et il est venu comme ça, sans rien.
Juste pour venir.
Alors, dites lui que San Francisco, c'est bien.
Que j'aurais un petit cottage, qu'il y aura Mancini et de l'alcool sur mes lèvres.
J'ai tellement rêver ce voyage qui commence en hécatombe dans mes yeux.
Je ne sais plus où être.
Il est là et je l'attendais.
Il est là et c'est bien...

Mardi 19 Aout - Montréal

La fatigue me lance dans les jamabes.
J'ai marché toute la journée sur le Mont-Royal et l'Avenue des Pins
Les rues sont longues ici et mes jambes trop petites.
Je n'aime vraiment pas découvrir les villes, courir de monument en monument
Pour finir, scier en deux.
Je déteste ça.
Je préfère marcher tranquillement.
Découvrir doucement, quitte à rater certaines choses.
J'aime prendre mon temps, continuer à travailler sur ce qu'il se doit.
Dommage que certaines personnes ne comprennent pas ça...
Je suis tendu et je n'ose parler, je n'ose bouger
Parfois, j'ai même peur.
Alors, cette après midi, je me suis promené.
Je suis sorti, j'ai eu comme l'envie de fuir.
Quoi ? Où ? Là n'est pas la question.
D'ici demain soir, j'aimerais quitter cette ville.
Non Sartre, l'enfer ce n'est pas les autres
Non Cécile, l'enfer ce n'est pas les hindous
L'enfer, c'est les Québécois Anglophones...

Change bientôt de ville...

dimanche 17 août 2008

Dimanche 17 Aout - Montréal

Voici une bonne chose de faite !
Une après midi de joie, de larmes et de ras-le-bol,
Qui finit en apothéose !

Il arrive, oui, mais quand...
Il arrive, je le sens
Et je m'amuse à croire le miroir que ce n'est que pour moi
Oui, voilà, il veut expier !
Il en crève d'envie d'ailleurs !
D'ailleurs, il se traine déjà par terre de repentance...au moins !

Il arrive, oui, mais quand ?

Découvrez MGMT!

samedi 16 août 2008

Samedi 16 Aout - Montréal

Première Immersion dans la nuit
Dans cette Rue Sainte Catherine
Parmi des garçons, des filles et inversement
Où tout le monde se jette la tête la première sur l'autre
Où tout le monde se cherche, se perds, se fuit
Où personne se connait et où enfin de compte,
Je retrouve tout ce que je fuis viscéralement à Paris
Les gens sont juste les mêmes
Ils dansent sur les mêmes musiques
Ils portent les mêmes vetements
Les mêmes sacs American Apparel
Chantent les mêmes chansons
Vois les mêmes aveugles
Cela en deviendrait presque inquiétant.
Et au milieu de cette foule,
J'imagine Fanny parler à l'un de ces jeunes garçons.
Fanny, Draq Queen, serait La Mort.
J'ai finis à 3h du matin, dans le Resto du Village à manger du Poutine
A m'endormir sur ma table, à regarder les gens passer.
Je n'ai pas vraiment d'estime pour l'être humain.
On se voue à se détruire.
Alors, j'ai repris le bus
J'ai fait hurlé le Corbeau dans mes oreilles
J'ai affronté la nuit métallique qui vous glacent la peau
Et je suis rentré sur fond de bruit de succion.
C'est dégeulasse la nuit, sur une lit défoncé,
Quand deux autres jouent à vous détruire.

Découvrez Amy Macdonald!

vendredi 15 août 2008

Vendredi 15 Aout - Montréal

J'ai eu une trouille bleue
Durant tout le voyage.
Peur de tout perdre,
Peur d'oublier quelque chose,
Peur d'un crash, d'un détournement,
Peur de m'être trompé.
Et puis après, peur de ne pas avoir les bons papiers,
De ne pas répondre correctement,
De ne pas être accepté sur le territoire canadien et de devoir rentré
En France,
Comme un con.
Et puis voilà,
Après des fouilles, des questions, des couloirs,
Après des feuilles, des papiers, des valises,
J'ai retrouvé Jérome à l'Aéroport.
Je suis arrivé à Montréal.
J'aurais presque envie de chanter "Je suis en vie"
Mais vu l'état de son chanteur original, je ne préfère pas...

Montréal, ville étrange
Le côté "petite New York"
Une espèce de rêve américain en plus soft.
Il y a un calme agitant dans cette ville aux milles églises.
Le temps semble tourner à l'envers
Et je n'ai toujours pas percuté que j'étais de l'autre côté de l'Atlantique.
J'ai le sentiment d'être dans un film ou une photo.
Le Village (le quartier gay) me semble être à des années lumières du Marais.
Ici, tout est différent et identique à Paris.
Là, les mèches l'Oréal du Marais seraient toutes des Draq Queen et vice versa.
Je ne peux m'empécher de regarder l'heure qu'il est à Paris.
Là bas, il est 22h20, ici 16h20...
Je file boire un verre chez Mado, peut-être comprendrais-je...

mercredi 13 août 2008

Jeudi 14 Aout - Paris (2)

C'est le mauvais moment
La valise est enfin close
Tiendra-t-elle ?
N'ai-je pas pris trop de chose ?
Vais-je m'en sortir ?
Et puis les jambes qui se coupent
La tête qui tourne.
Paris semble déjà ailleurs
Je ne sais pas où je suis exactement.
Que dois-je prendre ?
J'ai l'impression de me préparer à quelque chose qui n'arrivera pas.
Ça me verrouille de le ventre.
Je ferais un arrêt à Zurich avant de prendre enfin cet avion qui m'emmènera à Montréal.

*Les Lumières S'Allument*
*La Musique Démarre*
*Violons et Trompettes*

Let The Show Begin !

Jeudi 14 Aout - Paris

Alors voilà !
Le moment tant attendu est arrivé,
La valise n'est pas fini, dans 4 heures je pars de la maison pour l'aéroport.
Pensez à moi...