dimanche 31 août 2008

Dimanche 31 Aout - Phoenix

New York est une ville haute,
Phoenix est une ville longue.
Il doit y avoir une bonne petite vingtaine de building,
Même pas gratteur de ciel,
Et puis c'est tout.
Rien d'autre.
Les maisons n'excèdent jamais le deuxième étage,
Et la majorité sont toutes en rez-de-chaussées.
Rien ne dépasse.
Les gens ne marchent pas,
Ou très peu.
Chacun vit dans sa maison, dans sa voiture
Et sors à l'occasion
Pour entrée dans un bar ou un supermarché.
Personne ne se croisent vraiment
Et Walmart sert de Meetic non-virtuel.

"Pourriture de Percore !"
J'entends Sitah d'ici.
Pendant les voyages,
En regardant les routes,
La voix de vos amis vous surprends
Elle surgit comme cela,
Au coin d'une rue,
A la vue de quelqu'un,
Elle fait juste une remarque,
Constate quelqu'un chose
Et puis repart.
Cela vous sert le cœur
Mais cela fait du bien.

Phoenix,
Est ce par qu'il n'y avait rien
Et qu'une ville a surgit,
Ou par ce qu'elle se fait vieille
Et qu'elle va partir en flammes ?
Cette ville me fascine.
Elle produit sur moi
Une attraction étrange.
Elle représente la force de caractère des Américains,
A vouloir s'imposer,
Imposer leurs mode de fonctionnement,
Leurs points de vues.
Ils n'ont jamais accepté la chaleur
Cette chaleur dévorante,
Alors ils vivent avec de l'air fabriqué,
Frais, rassurant.
Ils ne sortent jamais et aucun n'est bronzé.
Comme s'ils avaient peur.

"Red Neck"
Insulte suprême
"Toi même"
Pour seul réponse
Phoenix me fascine...

vendredi 29 août 2008

Vendredi 29 Aout – Westchester County Airport, NY

Me voilà sur le départ.
Vers une autre ville,
Vers d’autres personnes.
Je sais où je vais
Comment j’y vais
Pourquoi et surtout
Pour quoi j’y vais.
New York me hante.
J’ai passer la nuit à ressassé
Mes souvenirs
Pour ne rien oublier
De cette semaine,
Je retiens les rencontres
Celles qui ont eut lieu
Et celles que je n’ai pas faites.
La découverte de Laurent
Connaître l’autre, c’est se connaître soi-même
Savoir ses limites, ses doutes, ses utopies.
Les comprendre, c’est grandir.
Je ne cherche à savoir
Rien que je ne devrais connaître.

L’hôtel était si triste et si froid.
Ils semblaient vide.
Personne ne semblait y prêter attention.
Pas même les gens qui y vivaient.
Personne ne prenait le temps
D’écouter cet endroit, ce lieu
Ce qu’il pouvait dire,
Ce qu’il savait raconter.
La prière au soleil qui se lève
D’une vieille femme hindoue.
Le visage marqué par le temps.
Le temps de la voir, de la trouvée belle.
De prier avec elle.
Ces hommes qui venaient regarder la télévision
Dans une salle de sport exténuée,
Comme tout le reste d’ailleurs.
D’où venaient-ils ?
Où allaient-ils ?

Maria, Maria,
Je l’appellerais Maria
Par ce qu’elles s’appellent toutes Maria !
La femme de chambre,
Si douce, attentive aux manies de chacun.
Tous les matins,
Elle plaçait la bible sur le lit,
A côté de Léopold.
Pliant sagement les affaires,
Pauvre Maria.
En partant, je lui donne un sourire,
Elle me le rends.
Je laisse alors la Bible ouverte
Sur la Passion du Christ par Jean
Et $1,25 sur la table de nuit.
Douce Maria….

Barack prends souvent de mes nouvelles.
Il m’envoie des sms.
Me dit avoir finalement choisi Biden,
La télévision m’avait prévenu 2 heures avant.
Je ne lui dirai pas.
Je n’aime pas froissé Barack.
Barack me propose des vacances.
Des « Camp Obama »
Pour devenir comme lui quand il était à Chicago.
Partout, je vois des badges
“Martin Luther King/Barack Obama : The Dreams Come True !”
Des petites nerveux,
Assis au chaud en France fustigent le parallèle.
Je l’approuve.
Oui, pour beaucoup, le rêve devient réalité !
Il n’y a qu’à voir,
Les MacDo’s, les garages, les égouts,
Les métros, même les hôtels,
Il n’y a que des Noirs.
Pas un Blanc, pas même un étudiant.
Les plus Blancs sont les Hispaniques.
Maria en fait partie.
Alors, pour une fois,
Le modèle ne sera plus
Le cousin devenu Manager
De quatre personnes dans un fast food quelconque,
Non, le modèle, ce sera le Président.
Et une furieuse envie de s’en sortir grouillera dans les ventres.
Et les perspective d’avenir seront plus loin
Que North Central Park !

J’écume la plage,
Laurent me fascine,
Je l’écoute,
Je lui parle.
Il semble réservé
Comme sur ses gardes.
Parfois, un fou rire surgit,
Comme des mômes.
Puis le sérieux.
Il semble ne vouloir rien cédé de son savoir.
Je n’ose lui demandé.
Ce n’est pas grave,
J’ai une dette d’argument,
Et il ne paie rien pour attendre !

Les rues sont longues et fines,
Parfois, traitres, elles tournent
Sans prévenir,
Elles changent de nom.
Je m’y perds à l’envie,
Seul,
Parfois en compagnie de Victor-Emmanuel
Les bars sont peuplés d’acteurs pornos,
Les rues fourmilles de mannequins
Les avenues essuient les larmes des Reines de Promo sur la descente,
Les recalées de Miss Univers.
American Apparel ne vomit plus ses sacs.
Josh me fait découvrir le New York haïssable.
Celui qu’il voit.
Celui qui lui donne le mal de Paris.
Je me jure de l’aiguiller vers les Sœurs,
Tel est son souhait.

La navette entre l’hôtel et l’AirTrain Station
Est faite le jour par un gros noir.
Il parle bambara, français et anglais.
Malgré tout mes efforts,
Il ne m’adressera pas un mot français.
Le salaud, il n’aura pas de pourboires pour mon départ.

Le NJ Transit me porte,
Je lutte contre le sommeil,
Prends une dernière fois le métro,
Arrive à Grand Central Station,
Saute dans un train avec Voici et VSD,
Seuls magazines français présents,
Dit au revoir à New York,
A travers la fenêtre du train,
Traverse le Bronx,
Me trompe de sortie à White Plains,
Cherche désespérément le bus pour le
Westchester County Airport,
Le trouve,
Découvre Beynes en pire,
Tellement pire que les arbres baissent leurs branches
Pour ne pas montrer le paysage
D’une banlieue résidentiel New-Yorkaise,
File aux Restrooms Men,
Me soulage,
M’enregistre,
Vide ma valise de mon sweat,
Sort sur un banc,
Pense à Mademoiselle Fourquez
Ecrit mes impressions…

C’est donc comme ça New York ?
Alors je reviendrais….

lundi 25 août 2008

Jeudi 21 Aout - New York

***Le retard dans les post sur New York sont du à des problèmes de connections dans mon hôtel***

La soirée du Mercredi se passe
Presque sereinement.
Je laisse le temps filer en sachant
Que de toute façon, je serais en retard.
Et puis, je cours, je cours comme jamais.
Je le laisse avec son ami.
Et je laisse Montréal tout cour.

Le bus est froid et rigide,
Comme un monstre d’acier se lançant sur la route.
Je suis fasciné par les lumières
La nuit, les bâtiments, si grands.
J’en ai la tête qui tourne.
Et puis, petit à petit, c’est le noir le plus profond.
On disparaît dans la campagne, si étrange.

L’arrivée au Duty-Free Shop
Me rassure et m’angoisse.
Là, je pourrais acheter des cigarettes,
Marcher un peu.
Seulement, la douane est aussi proche.
Après une attente à ne savoir que faire, nous redescendons
Et je me veux être dans les premiers, que cela se fasse vite
Sans douleur, quelqu’en soit la sentence.
Et puis, d’un coup, d’un seul, mes angoisses disparaissent.
« Welcome in USA »
Putain, enfin !
Je deviens alors hystérique.
Je réveille ma sœur jumelle pour lui dire.
Je serre sa statue et Léopold dans mes bras.
Je vais pouvoir dormir.
Ou presque.
Ma tête tape contre la vitre glacée.
La route est en mauvaise état.
J’ai le sentiment de n’avoir dormi que quelques instants,
Quand le chauffeur s’arrête.
Nous voici donc en Albany, Etat de New York.
Je découvre alors ce qui sera, je pense,
Une des plus belles facettes du rêve américain.
Le jour semble refuser de se lever sur un petit parking miteux
Comme s’il ne voulait pas voir ce qui l’entoure.
Les bâtiments et la ville tout entière semblent désertés.
Ils devaient être des milliers à venir ici.
La joie et l’espoir amarrés à leurs tripes.
Ils devaient être des milliers à croire ici.
Et pourtant, tout semble abandonné.
Ils sont des milliers à déchanté chaque jour.
Les cafards règnent en maîtres dans la gare de bus.
Le rêve américain a loupé une marche et s’est pété les dents.
Cela me fait presque mal de voir tout cela.
D’être un nième témoin anonyme de ce silence mortuaire.
Je m’évapore dans mes pensées,
Tandis que l’on remonte dans le bus.
Je me rendors alors doucement.

Quand je me réveille, nous sommes dans un sous sol,
Un garage.
Le bus est arrêté, les gens se dépêchent de sortir.
Je me dégage enfin de ce maudit bus
Et la chaleur me prends à la gorge.
Une chaleur sale, qui colle au visage et aux mains.
Une chaleur malsaine.
J’attrape ma valise et m’engouffre dans le métro.
Je tente vaguement de trouver mon chemin.
Des gens m’indiquent des directions diverses et variées.
Je leurs fait confiance, je suis.
Sans vraiment comprendre comment,
Je me retrouve dans un train de banlieue
Un peu déglingue.
Je n’ai toujours pas vu New York,
Je ne sais toujours pas où je suis, ni où est mon hôtel,
Par contre, j’ai rencontré un super lumbago.

Je finis par descendre à l’arrêt New Ark Liberty International Airport
Sans le nom de mon hôtel, ni son adresse.
Je me vois perdu.
Un texto plus tard, je me retrouve sur la bonne voie.
Les agents d’accueil sont efficaces et sans les comprendre,
Je me retrouve dans le métro qui emmènent aux terminaux.
Je descend au P4 et je me retrouve nez à nez avec une pub
Pour les Marines…
Je finis par sauter dans une navette et j’arrive à l’hôtel…enfin !
On m’indique ma chambre, la 341.

Fabuleuse Chambrée !
Tout ce que la décoration d’intérieur américaine à fait de pire
Depuis ces 40 dernières années,
Réunis dans 35 mètres carrés.
Au moins, j’ai de la place et une grande salle de bains.
Je jette mes affaires, réalise l’oublie de l’alimentation de mon ordi,
Et de l’adaptateur…Envie de suicide profond et vivace !
Je m’en fous, coup de fil parisien et je file,
Persuadé d’être en retard au rendez vous avec Pierre,
Au coin de Broadway et de la 47ème,
J’aurais qu’une heure d’avance,
Maudit décalage horaires…
Il m’emmène rejoindre des amis de David, son mec,
Histoire d’avaler un bout de truc.

Nous arrivons au Stardust,
Que je m’empresse de rebaptiser
Au Gai Pinson !
Ma Grand-Mère du Bord de Mer, Françoise aurait sans doute haïs un tel endroit ?
Et elle aurait sans doute opté pour « Le Gai Rossignol »
Les serveurs sont des chanteurs professionnels
Et ils chantent dans un micro en faisant le service.
J’ai des hallucinations.
J’avale un Be Bop a Lula Burger
Nous retrouvons Laurent Mercou
Et partons vers la pointe de l’île pour prendre le ferry gratuit.
Demain, on verra pour les comédies musicales,
Là, il y a juste 4 heures de queues.

Sur le ferry, touristes au possible,
Nous découvrons le trou béat
Laissez par les Twins.
La Statue de la Liberté,
Foutue statue, si petite en vraie.
Le rien à foutre sur Staten Island.

En me promenant,
J’ai l’impression que les colons sont d’abord aller au Québec
Ils voulaient se faire plaisir, passer outre les règles de la vieille Europe.
Ils l’ont fait !
Puis, ils sont descendus sur New York et là,
Ils ont joué à KIKIKALAPLUGROSSE ???

Nous marchons, torticolis en vue.
Je ne supporte plus l’air climatisé
Et la valse entre le chaud et le froid.
J’apprécie ma veste en cuir.
Je deviens fou, la fatigue me fait dire n’importe quoi.
Je me trouve lourd et je veux partir.
Alors, je reste.
Nous arrivons enfin à Stonewall Square,
Christopher Street et bien sur,
Le Stonewall Inn.
Que d’émotions.
J’en ai les larmes aux yeux.
J’en parle si souvent,
J’en raconte tellement l’histoire,
J’en ai rêvé, et le voilà.
Les mêmes pierres rouges,
La même grande vitre.
J’ai du mal à faire comprendre,
Ce que cela représente pour moi.
J’en suis réellement bouleversé.
C’est plus fort que moi,
J’offre ma tournée avec Pierre.

Le temps passe,
La nuit dévore la ville.
Nous mangeons,
Parlons histoires d’amours et de cul.
Laurent me fascine au plus haut point.
J’ai l’impression qu’il y a des tempêtes quotidiennes dans cet homme.

Alors, ouais, je suis à New York.
En rentrant, je me connecte à Internet sur les ordinateurs de l’hôtel.
Je lis et relis un mail d’Eve,
Un des plus beaux et touchants qu’elle ne m’ait jamais envoyé.
Je finis en larme comme un con dans ce hall d’hôtel.
Le réceptionniste me demande si je vais bien.
Je lui dit que non,
Il veut me mettre une chanson pour moi,
Je dit Mylène, il ne connaît pas.
Alors ce sera Madonna,
I Love New York !


La soirée du Mercredi se passe
Presque sereinement.
Je laisse le temps filer en sachant
Que de toute façon, je serais en retard.
Et puis, je cours, je cours comme jamais.
Je le laisse avec son ami.
Et je laisse Montréal tout cour.

Le bus est froid et rigide,
Comme un monstre d’acier se lançant sur la route.
Je suis fasciné par les lumières
La nuit, les bâtiments, si grands.
J’en ai la tête qui tourne.
Et puis, petit à petit, c’est le noir le plus profond.
On disparaît dans la campagne, si étrange.

L’arrivée au Duty-Free Shop
Me rassure et m’angoisse.
Là, je pourrais acheter des cigarettes,
Marcher un peu.
Seulement, la douane est aussi proche.
Après une attente à ne savoir que faire, nous redescendons
Et je me veux être dans les premiers, que cela se fasse vite
Sans douleur, quelqu’en soit la sentence.
Et puis, d’un coup, d’un seul, mes angoisses disparaissent.
« Welcome in USA »
Putain, enfin !
Je deviens alors hystérique.
Je réveille ma sœur jumelle pour lui dire.
Je serre sa statue et Léopold dans mes bras.
Je vais pouvoir dormir.
Ou presque.
Ma tête tape contre la vitre glacée.
La route est en mauvaise état.
J’ai le sentiment de n’avoir dormi que quelques instants,
Quand le chauffeur s’arrête.
Nous voici donc en Albany, Etat de New York.
Je découvre alors ce qui sera, je pense,
Une des plus belles facettes du rêve américain.
Le jour semble refuser de se lever sur un petit parking miteux
Comme s’il ne voulait pas voir ce qui l’entoure.
Les bâtiments et la ville tout entière semblent désertés.
Ils devaient être des milliers à venir ici.
La joie et l’espoir amarrés à leurs tripes.
Ils devaient être des milliers à croire ici.
Et pourtant, tout semble abandonné.
Ils sont des milliers à déchanté chaque jour.
Les cafards règnent en maîtres dans la gare de bus.
Le rêve américain a loupé une marche et s’est pété les dents.
Cela me fait presque mal de voir tout cela.
D’être un nième témoin anonyme de ce silence mortuaire.
Je m’évapore dans mes pensées,
Tandis que l’on remonte dans le bus.
Je me rendors alors doucement.

Quand je me réveille, nous sommes dans un sous sol,
Un garage.
Le bus est arrêté, les gens se dépêchent de sortir.
Je me dégage enfin de ce maudit bus
Et la chaleur me prends à la gorge.
Une chaleur sale, qui colle au visage et aux mains.
Une chaleur malsaine.
J’attrape ma valise et m’engouffre dans le métro.
Je tente vaguement de trouver mon chemin.
Des gens m’indiquent des directions diverses et variées.
Je leurs fait confiance, je suis.
Sans vraiment comprendre comment,
Je me retrouve dans un train de banlieue
Un peu déglingue.
Je n’ai toujours pas vu New York,
Je ne sais toujours pas où je suis, ni où est mon hôtel,
Par contre, j’ai rencontré un super lumbago.

Je finis par descendre à l’arrêt New Ark Liberty International Airport
Sans le nom de mon hôtel, ni son adresse.
Je me vois perdu.
Un texto plus tard, je me retrouve sur la bonne voie.
Les agents d’accueil sont efficaces et sans les comprendre,
Je me retrouve dans le métro qui emmènent aux terminaux.
Je descend au P4 et je me retrouve nez à nez avec une pub
Pour les Marines…
Je finis par sauter dans une navette et j’arrive à l’hôtel…enfin !
On m’indique ma chambre, la 341.

Fabuleuse Chambrée !
Tout ce que la décoration d’intérieur américaine à fait de pire
Depuis ces 40 dernières années,
Réunis dans 35 mètres carrés.
Au moins, j’ai de la place et une grande salle de bains.
Je jette mes affaires, réalise l’oublie de l’alimentation de mon ordi,
Et de l’adaptateur…Envie de suicide profond et vivace !
Je m’en fous, coup de fil parisien et je file,
Persuadé d’être en retard au rendez vous avec Pierre,
Au coin de Broadway et de la 47ème,
J’aurais qu’une heure d’avance,
Maudit décalage horaires…
Il m’emmène rejoindre des amis de David, son mec,
Histoire d’avaler un bout de truc.

Nous arrivons au Stardust,
Que je m’empresse de rebaptiser
Au Gai Pinson !
Ma Grand-Mère du Bord de Mer, Françoise aurait sans doute haïs un tel endroit ?
Et elle aurait sans doute opté pour « Le Gai Rossignol »
Les serveurs sont des chanteurs professionnels
Et ils chantent dans un micro en faisant le service.
J’ai des hallucinations.
J’avale un Be Bop a Lula Burger
Nous retrouvons Laurent Mercou
Et partons vers la pointe de l’île pour prendre le ferry gratuit.
Demain, on verra pour les comédies musicales,
Là, il y a juste 4 heures de queues.

Sur le ferry, touristes au possible,
Nous découvrons le trou béat
Laissez par les Twins.
La Statue de la Liberté,
Foutue statue, si petite en vraie.
Le rien à foutre sur Staten Island.

En me promenant,
J’ai l’impression que les colons sont d’abord aller au Québec
Ils voulaient se faire plaisir, passer outre les règles de la vieille Europe.
Ils l’ont fait !
Puis, ils sont descendus sur New York et là,
Ils ont joué à KIKIKALAPLUGROSSE ???

Nous marchons, torticolis en vue.
Je ne supporte plus l’air climatisé
Et la valse entre le chaud et le froid.
J’apprécie ma veste en cuir.
Je deviens fou, la fatigue me fait dire n’importe quoi.
Je me trouve lourd et je veux partir.
Alors, je reste.
Nous arrivons enfin à Stonewall Square,
Christopher Street et bien sur,
Le Stonewall Inn.
Que d’émotions.
J’en ai les larmes aux yeux.
J’en parle si souvent,
J’en raconte tellement l’histoire,
J’en ai rêvé, et le voilà.
Les mêmes pierres rouges,
La même grande vitre.
J’ai du mal à faire comprendre,
Ce que cela représente pour moi.
J’en suis réellement bouleversé.
C’est plus fort que moi,
J’offre ma tournée avec Pierre.

Le temps passe,
La nuit dévore la ville.
Nous mangeons,
Parlons histoires d’amours et de cul.
Laurent me fascine au plus haut point.
J’ai l’impression qu’il y a des tempêtes quotidiennes dans cet homme.

Alors, ouais, je suis à New York.
En rentrant, je me connecte à Internet sur les ordinateurs de l’hôtel.
Je lis et relis un mail d’Eve,
Un des plus beaux et touchants qu’elle ne m’ait jamais envoyé.
Je finis en larme comme un con dans ce hall d’hôtel.
Le réceptionniste me demande si je vais bien.
Je lui dit que non,
Il veut me mettre une chanson pour moi,
Je dit Mylène, il ne connaît pas.
Alors ce sera Madonna,
I Love New York !




Découvrez Madonna!

mardi 19 août 2008

Mercredi 20 Aout - Montréal

Il est là !
Après l'attente, le voilà.
Une clope dans le creux d'une main
Un regard buté sur un trottoir.
Sans bruit, Il est là...
Je reste cet éternel adolescent pré-pubaire,
Qui ne sais ni que dire, ni que faire.
Accompagné de ma terreur, je tente vaguement d'être
Sans avoir été...(Je sais !)
Je me saoule de Bashung dans le bus de nuit en rentrant.
Et je pleure de terreur encore une fois.
Et pourtant, Il est là.
Demain, je quitterais ma terreur, le temps d'un verre
J'irai sur le monde royal et demain soir, je partirai.
Je ne comprends pas vraiment tout.
Il est là et je pars.
La terreur me bouffe et je reste.
Je me verrouille le ventre, je serre Léopold contre moi.
Tu sais, je vais te faire une confidence, j'aime pas les gens bourrés.
Je fais des rêves parfois, dans un cottage, quelques part en Ecosse,
Perdu dans une bibliothèque trop grande pour moi,
Mancini à n'en savoir que faire,
Et puis rien, juste rien tout autour.
Je suis un putain de solitaire.
Avec ce bleu étrange dans le ventre quand je suis avec les autres.
Je m'accroche tant que je peux à ce que je n'ai pas.
Alors, Il est là.
Et il est venu comme ça, sans rien.
Juste pour venir.
Alors, dites lui que San Francisco, c'est bien.
Que j'aurais un petit cottage, qu'il y aura Mancini et de l'alcool sur mes lèvres.
J'ai tellement rêver ce voyage qui commence en hécatombe dans mes yeux.
Je ne sais plus où être.
Il est là et je l'attendais.
Il est là et c'est bien...

Mardi 19 Aout - Montréal

La fatigue me lance dans les jamabes.
J'ai marché toute la journée sur le Mont-Royal et l'Avenue des Pins
Les rues sont longues ici et mes jambes trop petites.
Je n'aime vraiment pas découvrir les villes, courir de monument en monument
Pour finir, scier en deux.
Je déteste ça.
Je préfère marcher tranquillement.
Découvrir doucement, quitte à rater certaines choses.
J'aime prendre mon temps, continuer à travailler sur ce qu'il se doit.
Dommage que certaines personnes ne comprennent pas ça...
Je suis tendu et je n'ose parler, je n'ose bouger
Parfois, j'ai même peur.
Alors, cette après midi, je me suis promené.
Je suis sorti, j'ai eu comme l'envie de fuir.
Quoi ? Où ? Là n'est pas la question.
D'ici demain soir, j'aimerais quitter cette ville.
Non Sartre, l'enfer ce n'est pas les autres
Non Cécile, l'enfer ce n'est pas les hindous
L'enfer, c'est les Québécois Anglophones...

Change bientôt de ville...

dimanche 17 août 2008

Dimanche 17 Aout - Montréal

Voici une bonne chose de faite !
Une après midi de joie, de larmes et de ras-le-bol,
Qui finit en apothéose !

Il arrive, oui, mais quand...
Il arrive, je le sens
Et je m'amuse à croire le miroir que ce n'est que pour moi
Oui, voilà, il veut expier !
Il en crève d'envie d'ailleurs !
D'ailleurs, il se traine déjà par terre de repentance...au moins !

Il arrive, oui, mais quand ?

Découvrez MGMT!

samedi 16 août 2008

Samedi 16 Aout - Montréal

Première Immersion dans la nuit
Dans cette Rue Sainte Catherine
Parmi des garçons, des filles et inversement
Où tout le monde se jette la tête la première sur l'autre
Où tout le monde se cherche, se perds, se fuit
Où personne se connait et où enfin de compte,
Je retrouve tout ce que je fuis viscéralement à Paris
Les gens sont juste les mêmes
Ils dansent sur les mêmes musiques
Ils portent les mêmes vetements
Les mêmes sacs American Apparel
Chantent les mêmes chansons
Vois les mêmes aveugles
Cela en deviendrait presque inquiétant.
Et au milieu de cette foule,
J'imagine Fanny parler à l'un de ces jeunes garçons.
Fanny, Draq Queen, serait La Mort.
J'ai finis à 3h du matin, dans le Resto du Village à manger du Poutine
A m'endormir sur ma table, à regarder les gens passer.
Je n'ai pas vraiment d'estime pour l'être humain.
On se voue à se détruire.
Alors, j'ai repris le bus
J'ai fait hurlé le Corbeau dans mes oreilles
J'ai affronté la nuit métallique qui vous glacent la peau
Et je suis rentré sur fond de bruit de succion.
C'est dégeulasse la nuit, sur une lit défoncé,
Quand deux autres jouent à vous détruire.

Découvrez Amy Macdonald!

vendredi 15 août 2008

Vendredi 15 Aout - Montréal

J'ai eu une trouille bleue
Durant tout le voyage.
Peur de tout perdre,
Peur d'oublier quelque chose,
Peur d'un crash, d'un détournement,
Peur de m'être trompé.
Et puis après, peur de ne pas avoir les bons papiers,
De ne pas répondre correctement,
De ne pas être accepté sur le territoire canadien et de devoir rentré
En France,
Comme un con.
Et puis voilà,
Après des fouilles, des questions, des couloirs,
Après des feuilles, des papiers, des valises,
J'ai retrouvé Jérome à l'Aéroport.
Je suis arrivé à Montréal.
J'aurais presque envie de chanter "Je suis en vie"
Mais vu l'état de son chanteur original, je ne préfère pas...

Montréal, ville étrange
Le côté "petite New York"
Une espèce de rêve américain en plus soft.
Il y a un calme agitant dans cette ville aux milles églises.
Le temps semble tourner à l'envers
Et je n'ai toujours pas percuté que j'étais de l'autre côté de l'Atlantique.
J'ai le sentiment d'être dans un film ou une photo.
Le Village (le quartier gay) me semble être à des années lumières du Marais.
Ici, tout est différent et identique à Paris.
Là, les mèches l'Oréal du Marais seraient toutes des Draq Queen et vice versa.
Je ne peux m'empécher de regarder l'heure qu'il est à Paris.
Là bas, il est 22h20, ici 16h20...
Je file boire un verre chez Mado, peut-être comprendrais-je...

mercredi 13 août 2008

Jeudi 14 Aout - Paris (2)

C'est le mauvais moment
La valise est enfin close
Tiendra-t-elle ?
N'ai-je pas pris trop de chose ?
Vais-je m'en sortir ?
Et puis les jambes qui se coupent
La tête qui tourne.
Paris semble déjà ailleurs
Je ne sais pas où je suis exactement.
Que dois-je prendre ?
J'ai l'impression de me préparer à quelque chose qui n'arrivera pas.
Ça me verrouille de le ventre.
Je ferais un arrêt à Zurich avant de prendre enfin cet avion qui m'emmènera à Montréal.

*Les Lumières S'Allument*
*La Musique Démarre*
*Violons et Trompettes*

Let The Show Begin !

Jeudi 14 Aout - Paris

Alors voilà !
Le moment tant attendu est arrivé,
La valise n'est pas fini, dans 4 heures je pars de la maison pour l'aéroport.
Pensez à moi...