vendredi 24 avril 2009

Samedi 25 Avril - Paris

Le voyage est finie.
Le retour est rude.
La fatigue est toujours là,
Toujours présente.
Mais la tête déborde.

Peut-être me faudrait-il
Des vacances pour les vacances.

Avec la distance et le recul,
Je me dis que ce voyage là était nécéssaire.
Pour désacraliser un peu,
Pour démystifier,
Pour simplifier,
Un possible retour.
Sans passion, juste par plaisir.
Par repos.

Je suis donc à nouveau à Paris.
Depuis une semaine.
Une semaine,
C'est le temps qu'il prit pour venir dire "Bonsoir".
Bonsoir du bout des yeux, de loin.
Et c'est mieux, c'est juste bien.
Il a prit son étoile, l'a mise sur son cou.
Il a dansé et il a bu.
Il a dansé et il m'a vu.
Ses mots que j'ai attendu
Sont arrivé par un petit papier.
Un papier tout sobre, tout fin.
Quelques mots griffonés.
Il tente de caché une chose que je sais déjà.
VF, le V de Vaincre, que l'on vainc le 21 Juillet.
Le F qui vient de Malte, depuis 1610.
Oui, j'en sais des choses.

Comme d'habitude,
Je vais laisser ce carnet de voyage ici.
Jusqu'au prochain voyage,
Au prochain Trip.
Il faudra abandonner ses lettres.
Sauf si, bien sur, Vous en voulez encore.
Alors, promis, je continuerais, mais ailleurs.
Sachez que cela n'est fait que pour vous.
Alors, si vous n'en voulez plus.
Dites le.
Il n'y aura ni larmes, ni cris.
Peut-être un peu de peine,
Deux jolis poèmes,
Mais rien ne sera fini.


Je vous embrasse sur les yeux,
Et je vous dit à bientôt.

jeudi 16 avril 2009

Jeudi 16 Avril - San Francisco

Le silence.

A un peu plus de 24 heures du départ,
Je cherche un peu de silence, de paix intérieure.
Un peu de repos en somme.
Un endroit calme,
Des bras peut-être, pour m'apaiser.
Ce pays est terrifiant
C'est ça qui le rends fascinant.
Je sais pertinemment que je reviendrais.
Il y a ici des gens que j'aime.
Pour eux, je reviendrai.
Je rangerai la rage, la terreur et la nervosité
Que j'ai à l'égard de ce pays,
Et je reviendrais.

Pourtant, je garde une part de tendresse
Pour le patriotisme communautaire,
Pour l'apparente naïveté des gens d'ici.
Comme on regarde un adolescent faire sa révolution.
Comme on me regarde.

"Et si j'ai les Lèvres Mauves,
C'est que j'ai pas trouvé de toit
Pour aller vivre loin de chez moi"

Je n'ai pas de réponse.
Il était là, je l'ai vu,
Mais il ne m'a pas donné de réponse.
C'est énervant, excitant et insupportable.
Il se fait attendre, se fait désirer.
Mais à jouer avec le feu, on se brûle.
Alors, j'attendrai,
Ne serait-ce que pour voir
Si vous êtes toujours aussi beau.
Si vous avez toujours votre beau chapeau.

Je partirai à Malte, jusqu'en 1610.
Parcourrai la Rue Montmatre.
Juste pour vous dire, que je ne vous attends plus.

Samedi, il fera nuit.
Nous verrons bien, si vous êtes gris.

"Wicked" à vous faire aimer le Vert.
J'espère que je vous manque.

mardi 14 avril 2009

Mardi 14 Avril - San Francisco

There is some violence in the air.

Tout d'un coup, d'un coup violent,
J'ai peur.
Je ne suis pas très bien.
Alors, puisqu'il était le seul
Présent, juste là à ce moment là... :

"Mes voisins de chambre se battent, c'est violent. Cela me fait un peu peur. Je ne me sens pas très bien. Il y a des bruits de coups, de portes qui claquent, ont diraient des coups de feux. Et puis tout d'un coup, c'est un silence assourdissant, je ne suis pas très bien."

J'ai dit cela,
Je n'en suis pas plus appaisé.
Au contraire.
Comme si j'étais nu.
Comme si je n'avais plus rien.

Oui,
Ce pays me terrifie.
Il me terrifie de violence.
Ces bruits qui hantent la ville,
Qui vous renvoie violemment sur le sol,
Glaciale.
Qui vous étrangle sur le carrelage.

Ce pays me fait peur,
Mais j'ai ma Nocturne,
Mais j'ai ma Réponse.

lundi 13 avril 2009

Mardi 14 Avril - San Francisco

Sans un bruit,
Autre que les sirènes incessantes,
Je cherche doucement ce repos si précieux.
Pourtant, tout s'agite, partout
Et rien d'autre ne vient.
Je tente en vain d'entendre
Une petit Nocturne.
Mais rien ne vient.

Je suis à nouveau là-bas.
Ce là-bas si loin pour moi.
Ce là-bas que j'ai rêvé si fort.
Et surtout si longtemps
Que maintenant,
Ce là-bas n'est plus grand chose.
Ce là-bas n'est presque rien.
Tout cassé, tout froissé,
D'avoir été trop rêvé.
Ce là-bas n'existe plus car il est ici.
Ce là-bas la n'est pas.

Il me reste encore des là-bas.
J'en ai un, qui se revendique de lui même.
Et comme Schönberg aurait voulu
Qu'il fasse le premier pas,
Je voudrais qu'il sache des choses.
Des choses qu'il ne sait pas,
Des choses qu'on ne dit pas,
Des choses qu'on écrit pas sur une invitation.
Ces choses que l'on fait,
Le regard fuyant, les yeux qui se retournent,
Le soleil s'endormant et nos rêves qui s'écoulent.
Je voudrais qu'il découvre,
Les motels de merde, les rues qui s'arpentent,
Jusqu'aux heures les plus démentes,
Les yeux qu'on ne voit plus,
Que lorsque qu'on a trop bu,
Les nuits qui se démènent,
Avec les étoiles pour poèmes.
Je voudrais tant qu'il voit,
La folie de cette ville,
Les parcs pleins de couleurs,
Les sucres aux milles visions,
Les cigarettes à 10 000,
Et les garçons qui brillent
Qui ressemble à des filles.
Et les filles en blouson
Jouant comme des garçons.

Voilà,
Voilà comme je me perds ici.
A courir, à chanter.
J'ai l'impression de devenir fou.
Je ne pourrais donc jamais vivre là bas.
Cela m'est impossible.
J'y vais juste pour m'y perdre.
Juste pour ne rien faire,
Qu'avoir l'air fou.
Je lâche tout.
Ce qui se passe à San Francisco,
Cela reste à San Francisco.
Rien n'est réel,
Rien n'existe,
Tout le reste n'est que le reste.

Alors oui, je devrais me reposer,
Mais cela m'est impossible,
La meilleure des solutions serait too much,
Et surtout ne ferait qu'agrandir ma fatigue.

Levi est sorti de sa cure de Désintox'
Cela m'a fait plaisir de le voir.
Je crois que je l'embrasse aussi fort que vous.

Cela fait du bien de revoir ce petit frère.

dimanche 12 avril 2009

Dimanche 12 Avril - San Francisco

Motel de Merde !
Avec la chasse d'eau qui est monté à l'envers.

Motel Mortel et Hallucinant.
A se croire dans "Pulp Fiction"
Ou un truc dans ce gout là.

Motel de Merde, Ordi Pourri !
Je n'ai pas de musique,
J'en ai au compte-gouttes et en morse,
C'est dire.
J'ai de la fatigue partout dans le corps.
Je n'arrive plus à penser, ni à marcher.
Je ne sais plus rien faire.
Je n'ai même pas de musique.
Finalement, je le porte bien ce nom.
Dust, Poussière.

"Ashes to Ashes, Dust to Dust"

Même mes yeux ne voient plus.
Alors, je me laisse porter,
De droite à gauche.
On fait ce qu'on peut avec ses doigts,
Pour le reste, on oubliera.

Bien,
Il est bien.
C'est tout ce qu'il a à dire.
Rien d'autre, à croire qu'il n'est pas loquace.
San Francisco - Paris
Cela fait une foutu distance à nous deux.
Beau, Rêve, Soupirs et Chapeau.
Cela fait longtemps que tu es beau.
C'est drôle, le silence que j'atteins
Par moment
Dans cette ville.
J'accomplis des rêves,
Je vis par magie.
Ces moments à 200,
Dans un bus.
Tous multicolore.
San Francisco : Feel Free to be Anything.
Le normal n'est pas normal.

Je n'aurais aucun souvenirs à ramener.
Aucune photo,
Pas de cendrier,
Pas de coups de soleil,
Pas de sel sur ma peau.
J'aurais des ampoules aux pieds
Et le sentiment du devoir accompli.

A Paris, la nuit est finie.
Ici, elle commence.
Je ne sais quoi dire.
J'ai le cerveau en poussière.

Poussière, on y revient.
Et tes yeux, on y reste.

mercredi 8 avril 2009

Mercredi 8 Avril - San Francisco

Je me suis réveillé trop tard.
Je suis en retard,
Pourtant, je prends mon temps.
Je ne suis pas pressé.
Dehors, il semble faire beau.
J'apprivoise doucement la ville.

Je sens que mes doigts me démangent.
Sans doute une longue lettre.
Des rencontres se préparent de partout.

J'ai acheter le N°5 de Chanel.
Juste pour empuantir mon entourage.
Juste pour le plaisir, je pense à Paris.

J'ai des choses à faire et j'en ai rien faire.

La pièce s'écrit et se dessine.

lundi 6 avril 2009

Lundi 6 Avril - San Francisco

Motel de Rêves sur Rêve de Motel
Je suis quelque part sur Market Street.

Enfin, une chambre, un lieu, un coin fixe.
Ce n'est pas le grand luxe, c'est mieux que ça.
Ouvert sur la rue, sans aucun contrôle,
Cela a un étrange gout de liberté.
En face de la chambre, un parking,
Pleins de grosses voitures.
Des draps cloués et tachés de sang font office de rideaux.
Les voisins d'à côté ont la musique à fond et ceux du dessus baisent.
La ville bouillonne et bourdonne.
Sirène, fous, junkie et junk food.

Au détour d'une rue,
On retrouve un bar, un endroit, un coin à soi.
On croise un ami, un copain, des "one night stand"
On croise un ami,
On croise un ami,
Oui, c'est un ami,
Mais c'est un ami qui à tirer 8 000 $ à une association,
Pour de la came, du Crystal évidemment,
Donc, c'est un ami qui à les fédéraux au cul,
Un ami qui préfère nous ignorer pour pas que l'on soit assimilé à lui,
Un ami qu'on ne doit plus connaitre,
Un ami qu'on ne verra plus, qu'on a jamais vu,
Un ami qui est comme mort, pour éviter le pire.
Un ami qui n'est plus.
Cela fait mal, mais c'est ainsi,
Cela brule, mais c'est comme ça
Cela détruit, mais on ne peux plus rien,
Nous n'avons rien fait, alors plus rien ne sera fait.

Ami, Ami,
Un autre que l'on retrouve enfin,
Et surtout, un autre que l'on quitte,
Qui envoie des chansons.
Cet ami là, au personnage tout trouvé,
Insupportable, qui sait sourire, rire et ne pas pleurer.
Qui sait jouer, un rôle, un rôle violent et terrible.
D. J. and M. H.
Lui, on l'aime sans rien,
Sans armure, sans armes ni violence.

J'ai retrouvé mes cigarettes "Parliament Menthol Lights"
Mon Café Flore,
Mes Onions Ring,
Mes Chips "Sea Salt & Vinegar"
Ma solitude et mes pensées.

J'ai retrouvé un ami
Et j'en ai perdu un.

Et le reste, restera femme.

samedi 4 avril 2009

Dimanche 5 Avril - Paris

Avec une froideur non dissimulé,
Paris m'a dit "Au Revoir et Bon Voyage"

Me voici donc, à nouveau, encore une fois,
Sur le chemin du départ.
Plus court celui-là.
Juste deux semaines.
Deux semaines pour rire.
Comme une blague,
Face aux trois mois de l'Automne dernier.

Comme promis, je reprends ce foutu carnet de bord.
Carnet à angoisse publique,
Carnet à délires narcissique égo-centré,
Carnet à pleurs et à peurs.

Que vais-je foutre là-bas,
Pendant deux semaines.

Les Yeux de Fille viendra-t-il ?
Manquerais-je à Epouse F. ?

Mystère, Chewing Gum and Coca-Cola.