mercredi 24 septembre 2008

Mercredi 24 Septembre - Guerneville/Russian River

Là où il est question de plaisir.
Là où il est question de fun.
Sur le bord de la piscine entouré d'une bande de gens siffonnés au possible,
Me voilà, dans un lieu qui n'est ni le Jura ni la Californie
Juste quelques chose entre les deux.
Le soleil et la piscine à ne savoir qu'en faire.
De l'amour, de la fête, des rires et des pleurs.
On finit à 4 heures du matin, la tête à l'envers.
Nous sommes fous, et nous le serons encore demain.
Nos vies continueront, mais nous resterons marquée par ces moments.
Ces grands moments, de vies, juste de vies.
Nous ne cherchons plus grand chose, juste à vivre.
A se marrer.
L'hôtel ne nous est pas réservé, pauvres autres...
La vie se laisse vivre et c'est si bon.

Mason, Mason, combien de temps me fallut-il pour comprendre ce prénom.
Il est l'unique, jusqu'au prochain.
Et c'est la course partout, le pauvre.
Autant de gens, juste pour l'embêter.

Alors, pour cette semaine,
Rien n'est grave, rien n'est triste.
Juste, on se laisse vivre...

Alors oui, Pauvres Autres...

dimanche 21 septembre 2008

Dimanche 21 Septembre - Los Angeles

Souvent le soir,
Au moment de m'endormir,
Je regarde la pièce dans laquelle je dors.
Remplie de robes et de bébelles.
Alors, j'ai cette curieuse sensation qui me brûle le ventre,
Celle d'être dans un manège gigantesque,
Un peu trop grand,
Le genre de manège dans lequel on ferme les yeux très fort
Et on attends la fin.
Des la sortie, on hurle, on pavoise, on raconte,
On amplifie des détails, mais on est fiers de l'avoir fait.
Malgré la peur bleue, malgré l'envie de descendre.
Voilà comment je me sens.
Pris d'une peur bleue mais heureux de le faire.

Barbara disait ceci :
"Ah ! Les voyages
Qui murissent nos cœurs,
Qui nous ouvrent au bonheur,
Mais que c'est beau, les voyages !
Et lorsque l'on retourne chez soi,
Rien n'est comme autrefois
Car nos yeux ont changé"

Ici, la chaleur est étrange
Elle n'est pas cassante et brûlante comme à Phoenix,
Ni sale comme à New York,
Elle est fatigante, terriblement fatigante.
J'ai l'impression de ne pas dormir,
De ne jamais dormir.
L'impression constante d'être fatigué ou endormi.
Et cela fatigue le moral, fait baissé l'attention déjà peu vivace.
On s'endors partout, on oublie, on cherche le repos.
Le moindre effort fait bailler.
La chaleur est partout.

Les voyages sont toujours synonymes de rencontre,
Et des rencontres ici, ce n'est pas ça qui manque.
Mais, il est encore plus plaisant de rencontré de "vrais" américains,
Celui dont le père est Juif polonais et la mère presbytérienne chilienne.
Qui a du sang des 4 coins de la terre.
Qui vient de partout mais qui est d'ici.
Profondément d'ici.
On n'est pas Étasuniens à moitié,
On l'est complètement,
Ou on ne l'est pas.

Les Étasuniens ne sont plus des étrangers,
Ici, c'est toi l'étranger,
C'est à toi de découvrir la culture,
D'ailleurs, ta culture, ils s'en foutent.
En dehors des USA, rien n'existe rien n'est bon.
Tu n'es quelques choses que si tu viens.
Et rare sont ceux qui pensent autrement.
Rare sont ceux qui vivent autrement.
Rare sont ceux qui ont l'idée de vivre autrement.
Alors, parfois, il faut savoir s'imposer, proposer une musique,
Une chanson, un film.
Faire découvrir à l'autre.
Lui montrer,
Soulever pour lui un pan du rideau avec lequel ils vivent,
Constamment.
C'est aussi pour ça que je déteste les Expat',
Ils ne rêvent que d'une chose, ne plus être "français".
Pas au sens de perdre la nationalité,
Au sens de perdre une culture, une tradition,
Une certaine vision des choses.

Depuis une semaine, j'ai la désagréable impression,
Que je perds mon français.
Je me remets à faire des fautes monumentales,
Je cherche mes "futur", mes "pluriels",
Quand je me retrouve à parler avec mes amis,
Au téléphone, je peine parfois.
C'est très curieux et étrange comme sensation.

Je visite, et à LA il y a de quoi faire,
Vu la Hollywood Hills
Vu l'étoile de Barbra Streisand
Chaussé les traces de pas de Spielberg
Endossé le rôle de touriste
Pissé dans les pissotières où George Michael s'est fait pincé pour Exibh'
Bronzé sur la Plage
Baigné dans l'Océan Pacifique
Cherché le Metro de LA
Mangé les fast foods en tout genre
Dansé sur les dancefloors
Resquillé pour entrer dans des boites de nuit
Suivi Erotica toute la nuit.

J'ai vécu un moment de grâce,
En pleine journée,
Sur la 3rd Street Promenade de Santa Monica.
Seul, face à un violoniste.
Ce n'était peut-être pas de la grande musique,
Mais ce fut un moment de grâce !
Josh Vietti et il a de beaux yeux...

Alors, ici on grandi...
Alors oui, ici, on grandi.

vendredi 12 septembre 2008

Vendredi 12 Septembre - Los Angeles

Cette ville est gigantesque.
Sans voiture, tu ne peux rien n'y faire,
Cela serait presque comme Phoenix,
Mais en plus frustrant.
Ici, il y a un "vrai" réseaux de bus et de métro,
Mais c'est toujours tellement loin et tellement compliqué,
Que tu y renonces très vite.
Par peur de se perdre.
Car quand tu te perds à LA,
C'est pour de vrai,
Tu n'as plus le choix.
Tu peux errer pendant des heures sans retrouver ton chemin.
Tu as beau suivre un quelconque instinct,
Demander à un nombre incalculable de bonnes âmes,
Tu ne retrouveras ton chemin qu'en finissant,
L'âme en peine,
Par prendre un taxi.
Si tu as un peu de chance,
Tes souffrances seront vite abrégées
Si tu débarques dans East Hollywood.
Normalement, tu finis assez vite avec une balle calé entre les deux yeux.

Ce qui est formidable ici,
C'est le temps de rien faire.
Juste profité de rien foutre.
Pas parler, pas marcher, pas courir.
Juste rester amorphe dans un canapé
Et regarder le temps.
C'est d'autant plus jouissif que tu sais très bien,
Que si tu serais autant sur le qui-vive que beaucoup de gens ici,
Si tu y résidais.

Cette ville n'est jamais ni trop en mouvent
Ni trop endormi.
Il y règne une espèce de faux calme
Ou une fausse agitation,
Au choix...

Je ne prends que très peu de photos.
De toute façon, je n'ai qu'un vieux Polaroïd avec un nombre restreint
De clichés possibles.
Parfois, cela me manque,
Ne pas pouvoir capturer un instant, précieux.
Mais cela aussi m'oblige à bien choisir mes photos.
Et des photos des USA, il y en a des tonnes.
Partout, tout le temps.
Je suis donc obligé, de bien choisir l'endroit.
L'angle, la lumière.
Aussi, je prends souvent des amis,
Des rencontres, des yeux.
Pas plus que ça.
Des choses qui n'existent pas en 20 000 exemplaires
Sur Google Images.
Ce qui était contrainte, devient chance.
Cela m'oblige à parler, à décrire.
A visualiser.
Je ne peux céder à la facilité d'un simple
"C'était vraiment chouette" suivi d'une nième série de photos.

Les gens marchent à Los Angeles,
Ils marchent beaucoup,
Et cela crée un contraste saisissant avec les voitures,
Qui se lancent comme des fauves dans les gigantesques avenues.
Quand tu marches ici,
Tu te sens comme dans un autre monde.
Séparé de tout, dans une bulle.
Tu prends le temps de voir les choses
Des choses que beaucoup de gens vivant là
Ne verront jamais.
Tu marches, tu te fais mal aux pieds dans des petites crevasses,
Dans des nids de poules.
Tu montes des escaliers en corde raide,
Que tu descends en courant, emporté par ton poids.
Tu te dis que tu as de la chance
D'être ici,
Alors que tant de personnes autour de toi
Semble être ailleurs
Dans un autre monde,
Visiblement moins étourdissant.

Ils ont de belles cuisines ici !
Grandes,
Et même le plus petit des studios en a une.
Tout aussi grande.
Mais elles sont vides,
Il n'y a rien ici.
Peu d'ustensiles.
Mais les frigos sont remplis.
Par contre, toi, simple visiteur,
Tu n'as pas le droit d'y toucher,
Ici, la nourriture c'est sacré.
Mais on t'invite volontiers au Fast Food
L'équivalent de nos restaurants.
Il serait mal vu de refuser l'invitation.
Mais, tu ne touche pas au frigo.
Jamais.
J'aimerais bien utilisé leur cuisine.
Je rêve en secret d'un tiramisu.
Mais aucune envie de monter des blancs à la fourchette
Encore moins de partir en expédition pour tenter de trouver des œufs.
Alors, le tiramisu attendra !

Astrid m'a demandé des mots,
Je vais y réfléchir.

mercredi 10 septembre 2008

Mercredi 10 Septembre - Los Angeles

J'adore ce pays...rien qu'à voir leurs pubs pour des jeux de guerre...

mardi 9 septembre 2008

Mardi 9 Septembre - Los Angeles

Il m'a fallut du temps
Pour ressentir cette ville
Les mots me manquent pour en parler.

Nous sommes partis de Phoenix à Midi
Et puis nous avons fait la route.
Devant vous, la route
Sur votre droite, le désert
Sur votre gauche, le désert

Je me bats avec Méline depuis plusieurs jours.
Je n'arrive pas à la saisir.
Peut-être est elle insaisissable...
Je n'arrive pas à savoir ce qu'elle veut,
Ce qu'elle ressent,
Cette fille me semble bien trop étrange pour moi.
Bien sur, quand je vois Fanny,
Quand je pense à elle,
Je sais que c'est elle,
Que c'est elle tout entier.
Que ce n'est que elle et personne d'autre.
Car il n'y a que Fanny.
Je te déteste Méline !

Ici, tout monte et tout descends.
Tout cris, tout pleure.
Les routes se gorgent de vent.
Parait-il que c'est pire à San Francisco,
Je ne sais pas, je verrais bien.

Je n'aime pas Disney.
Je n'aime pas rêvé avec du faux.
Rien n'est honnête,
Rien n'est autorisé.
"Personne n'aime embrasser un cendrier"
Lache un garçon plus qu'en surpoids à la vue de mes cigarettes.
Cette phrase me rentre dedans comme un poignard.
La violence de la voix me marque.
Ici, les fumeurs sont parqués,
Dans de touts petits enclos,
Sans droit d'en sortir.
Les parents vous montre du doigt.
Les Étasuniens n'ont pas de mémoire.
Ne se rappellent pas d'avoir introduit la cigarette en Europe.
Ils vous parlent pendant des heures
Que c'est très mauvais pour votre santé,
Tout en vous entrainant dans un Fast Food...
L'hypocrisie est partout.

jeudi 4 septembre 2008

Jeudi 4 Septembre - Phoenix

Je n'ai pu m'en empêcher...

mercredi 3 septembre 2008

Mardi 3 Septembre - Phoenix

Il fait beau,
D'ailleurs à Phoenix,
Il fait toujours beau.
Quand il y a de l'orage,
Il ne pleut pas,
Il fait trop chaud pour ça.
Alors, on s'enferme,
On vit avec la clim.
On prends la voiture pour dix mètres.

La solitude est partout ici.
Quand vous ne parlez pas la langue d'un pays,
Il y a toujours un moment où vous décrochez,
Vous arrêtez de suivre,
Vous pensez à autres choses.
Hier, je me suis retrouvé au Grand Canyon.
Face à cette immensité,
On ne peut que se sentir petit.
Alors j'ai pensé,
J'ai médité,
J'ai prié.
Pensez à ceux qui vous manques.
Ces gens, que vous ne voyez pas souvent,
Que vous connaissez peu et qui
En fin de compte, sont ceux qui vous manquent vraiment.
Des yeux, des mots, des réconforts.
Je réalise à quel point la rencontre avec Laurent m'a marqué,
Profondément.
Je n'arrive pas à expliquer vraiment pourquoi,
Mais je sens qu'il était important pour moi de le rencontrer.
Les discutions qu'on a pu avoir,
Les histoires de nos vies que l'on s'est racontés.
J'y repense souvent, j'y ai repensé hier au Grand Canyon.

J'ai mis du temps à me rappeler
D'où venait ces quatre yeux qui frappent ma mémoire
Depuis dimanche soir.
Les Premiers appartenaient à une Soeur de Las Vegas,
Mais il m'envoyait ailleurs, vers d'autres yeux similaires.
Les Yeux de Milard, pétillants, rassurant, revigorant.
Milard me manque profondément.
Et je regrette de n'être aller à Boston.
Pour savoir, voir, comprendre.
D'où viens cette énergie.
Les deux autres yeux viennent d'ailleurs,
D'un autre monde,
Les Yeux de Muriel.
Il m'en aura fallu du temps pour les revoir,
Avec le reste du corps.
Des yeux qui me suivent, me veillent.

Les Américains sont des gens formidables !
Ils ont le sens de l'accueil.
Mais ils sont tellement terre à terre
"Regarde, tu as vu comme la nuit est grosse et lumineuse ce soir ?
-Bin, c'est normale c'est un néon..."
Heureusement, Barack s'occupe de moi avec amour,
Il m'envoie un mail pour savoir comment je vais
Et pour m'indiquer le lien pour donner de l'argent à La Croix Rouge.
Il sait que j'ai le coeur sur la main, il me connait mon Barack.
On se dit tout, il me présente à ses amis.
D'ailleurs, il est tellement timide, qu'aujourd'hui,
David m'a envoyé un mail pour me prévenir que Barack avait besoin d'argent.
Ah ce que je peux l'aimer mon Barack...
Si seulement ce salaud de John n'était pas là pour perturber notre idylle !
Il n'arrête pas d'embêter mon Barackouner d'Amour.
David m'a également dit que Barack avait vraiment besoin de moi pour faire face
A ce salopiaud de John !
Heureusement que je suis là !

En rentrant du Grand Canyon,
Scott et Raymond ont décidés de faire une pause ravitaillement,
Nous sommes allés au Sonic le plus proche.
Le serveur m'a demandé comment je la voulais :
"Crémeuse ou traditionnelle ?"
Il parlait de ma glace...
Les Américains sont terre à terre
Et j'ai pensé à Dream.