vendredi 29 août 2008

Vendredi 29 Aout – Westchester County Airport, NY

Me voilà sur le départ.
Vers une autre ville,
Vers d’autres personnes.
Je sais où je vais
Comment j’y vais
Pourquoi et surtout
Pour quoi j’y vais.
New York me hante.
J’ai passer la nuit à ressassé
Mes souvenirs
Pour ne rien oublier
De cette semaine,
Je retiens les rencontres
Celles qui ont eut lieu
Et celles que je n’ai pas faites.
La découverte de Laurent
Connaître l’autre, c’est se connaître soi-même
Savoir ses limites, ses doutes, ses utopies.
Les comprendre, c’est grandir.
Je ne cherche à savoir
Rien que je ne devrais connaître.

L’hôtel était si triste et si froid.
Ils semblaient vide.
Personne ne semblait y prêter attention.
Pas même les gens qui y vivaient.
Personne ne prenait le temps
D’écouter cet endroit, ce lieu
Ce qu’il pouvait dire,
Ce qu’il savait raconter.
La prière au soleil qui se lève
D’une vieille femme hindoue.
Le visage marqué par le temps.
Le temps de la voir, de la trouvée belle.
De prier avec elle.
Ces hommes qui venaient regarder la télévision
Dans une salle de sport exténuée,
Comme tout le reste d’ailleurs.
D’où venaient-ils ?
Où allaient-ils ?

Maria, Maria,
Je l’appellerais Maria
Par ce qu’elles s’appellent toutes Maria !
La femme de chambre,
Si douce, attentive aux manies de chacun.
Tous les matins,
Elle plaçait la bible sur le lit,
A côté de Léopold.
Pliant sagement les affaires,
Pauvre Maria.
En partant, je lui donne un sourire,
Elle me le rends.
Je laisse alors la Bible ouverte
Sur la Passion du Christ par Jean
Et $1,25 sur la table de nuit.
Douce Maria….

Barack prends souvent de mes nouvelles.
Il m’envoie des sms.
Me dit avoir finalement choisi Biden,
La télévision m’avait prévenu 2 heures avant.
Je ne lui dirai pas.
Je n’aime pas froissé Barack.
Barack me propose des vacances.
Des « Camp Obama »
Pour devenir comme lui quand il était à Chicago.
Partout, je vois des badges
“Martin Luther King/Barack Obama : The Dreams Come True !”
Des petites nerveux,
Assis au chaud en France fustigent le parallèle.
Je l’approuve.
Oui, pour beaucoup, le rêve devient réalité !
Il n’y a qu’à voir,
Les MacDo’s, les garages, les égouts,
Les métros, même les hôtels,
Il n’y a que des Noirs.
Pas un Blanc, pas même un étudiant.
Les plus Blancs sont les Hispaniques.
Maria en fait partie.
Alors, pour une fois,
Le modèle ne sera plus
Le cousin devenu Manager
De quatre personnes dans un fast food quelconque,
Non, le modèle, ce sera le Président.
Et une furieuse envie de s’en sortir grouillera dans les ventres.
Et les perspective d’avenir seront plus loin
Que North Central Park !

J’écume la plage,
Laurent me fascine,
Je l’écoute,
Je lui parle.
Il semble réservé
Comme sur ses gardes.
Parfois, un fou rire surgit,
Comme des mômes.
Puis le sérieux.
Il semble ne vouloir rien cédé de son savoir.
Je n’ose lui demandé.
Ce n’est pas grave,
J’ai une dette d’argument,
Et il ne paie rien pour attendre !

Les rues sont longues et fines,
Parfois, traitres, elles tournent
Sans prévenir,
Elles changent de nom.
Je m’y perds à l’envie,
Seul,
Parfois en compagnie de Victor-Emmanuel
Les bars sont peuplés d’acteurs pornos,
Les rues fourmilles de mannequins
Les avenues essuient les larmes des Reines de Promo sur la descente,
Les recalées de Miss Univers.
American Apparel ne vomit plus ses sacs.
Josh me fait découvrir le New York haïssable.
Celui qu’il voit.
Celui qui lui donne le mal de Paris.
Je me jure de l’aiguiller vers les Sœurs,
Tel est son souhait.

La navette entre l’hôtel et l’AirTrain Station
Est faite le jour par un gros noir.
Il parle bambara, français et anglais.
Malgré tout mes efforts,
Il ne m’adressera pas un mot français.
Le salaud, il n’aura pas de pourboires pour mon départ.

Le NJ Transit me porte,
Je lutte contre le sommeil,
Prends une dernière fois le métro,
Arrive à Grand Central Station,
Saute dans un train avec Voici et VSD,
Seuls magazines français présents,
Dit au revoir à New York,
A travers la fenêtre du train,
Traverse le Bronx,
Me trompe de sortie à White Plains,
Cherche désespérément le bus pour le
Westchester County Airport,
Le trouve,
Découvre Beynes en pire,
Tellement pire que les arbres baissent leurs branches
Pour ne pas montrer le paysage
D’une banlieue résidentiel New-Yorkaise,
File aux Restrooms Men,
Me soulage,
M’enregistre,
Vide ma valise de mon sweat,
Sort sur un banc,
Pense à Mademoiselle Fourquez
Ecrit mes impressions…

C’est donc comme ça New York ?
Alors je reviendrais….

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