Il fait beau,
D'ailleurs à Phoenix,
Il fait toujours beau.
Quand il y a de l'orage,
Il ne pleut pas,
Il fait trop chaud pour ça.
Alors, on s'enferme,
On vit avec la clim.
On prends la voiture pour dix mètres.
La solitude est partout ici.
Quand vous ne parlez pas la langue d'un pays,
Il y a toujours un moment où vous décrochez,
Vous arrêtez de suivre,
Vous pensez à autres choses.
Hier, je me suis retrouvé au Grand Canyon.
Face à cette immensité,
On ne peut que se sentir petit.
Alors j'ai pensé,
J'ai médité,
J'ai prié.
Pensez à ceux qui vous manques.
Ces gens, que vous ne voyez pas souvent,
Que vous connaissez peu et qui
En fin de compte, sont ceux qui vous manquent vraiment.
Des yeux, des mots, des réconforts.
Je réalise à quel point la rencontre avec Laurent m'a marqué,
Profondément.
Je n'arrive pas à expliquer vraiment pourquoi,
Mais je sens qu'il était important pour moi de le rencontrer.
Les discutions qu'on a pu avoir,
Les histoires de nos vies que l'on s'est racontés.
J'y repense souvent, j'y ai repensé hier au Grand Canyon.
J'ai mis du temps à me rappeler
D'où venait ces quatre yeux qui frappent ma mémoire
Depuis dimanche soir.
Les Premiers appartenaient à une Soeur de Las Vegas,
Mais il m'envoyait ailleurs, vers d'autres yeux similaires.
Les Yeux de Milard, pétillants, rassurant, revigorant.
Milard me manque profondément.
Et je regrette de n'être aller à Boston.
Pour savoir, voir, comprendre.
D'où viens cette énergie.
Les deux autres yeux viennent d'ailleurs,
D'un autre monde,
Les Yeux de Muriel.
Il m'en aura fallu du temps pour les revoir,
Avec le reste du corps.
Des yeux qui me suivent, me veillent.
Les Américains sont des gens formidables !
Ils ont le sens de l'accueil.
Mais ils sont tellement terre à terre
"Regarde, tu as vu comme la nuit est grosse et lumineuse ce soir ?
-Bin, c'est normale c'est un néon..."
Heureusement, Barack s'occupe de moi avec amour,
Il m'envoie un mail pour savoir comment je vais
Et pour m'indiquer le lien pour donner de l'argent à La Croix Rouge.
Il sait que j'ai le coeur sur la main, il me connait mon Barack.
On se dit tout, il me présente à ses amis.
D'ailleurs, il est tellement timide, qu'aujourd'hui,
David m'a envoyé un mail pour me prévenir que Barack avait besoin d'argent.
Ah ce que je peux l'aimer mon Barack...
Si seulement ce salaud de John n'était pas là pour perturber notre idylle !
Il n'arrête pas d'embêter mon Barackouner d'Amour.
David m'a également dit que Barack avait vraiment besoin de moi pour faire face
A ce salopiaud de John !
Heureusement que je suis là !
En rentrant du Grand Canyon,
Scott et Raymond ont décidés de faire une pause ravitaillement,
Nous sommes allés au Sonic le plus proche.
Le serveur m'a demandé comment je la voulais :
"Crémeuse ou traditionnelle ?"
Il parlait de ma glace...
Les Américains sont terre à terre
Et j'ai pensé à Dream.
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1 commentaire:
J'ai des doutes quant à savoir si c'est bien toi (tu n'aurais plus les cheveux roses ?). Je me rappelle qu'un de ces soirs où nous nous sommes vus (rares), tu m'avais donné un lien vers ton blog (le précédent). J'ai trouvé celui-ci. C'est marrant comme je ne te voyais pas vraiment comme cela. Et ça me fait plaisir. Tu pars trois mois, mais tu sembles y connaître du monde (ou tu n'es pas parti seul ?). C'est bien de faire ce genre de voyages. Le texte est sensible. Je continuerai de passer par ici.
K.
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