samedi 27 février 2010

Samedi 27 Février - Berlin

Oranienburger Straße.

J'apprends à cerner cette ville.
Avec ses contradictions,
Ses erreurs,
Ses doutes.

J'ai finalement retrouvé mes papiers.
Mon passport.
Ma carte est bloqué,
Bien sur l'argent n'est plus dedans.

I was upset.

Je me laisse trainer par le vent.
J'hésite et puis je rentre.

J'ai découvert une espèce de galerie sauvage.
A l'arrière d'un squat.
Du métal, des jeux pour enfants,
De la férronerie,
Des femmes sans têtes.

L'art se doit d'être subversif.
De poser question, de déranger.
L'art se doit d'être dans la rue,
Accessible.
L'art n'est pas un, il est plusieurs.
Il se doit d'être majestueux.

J'ai toujours vu ma vie comme étant au service des autres.

La magie doit être créer dans la rue.
Rendre les choses belles pour ce qu'elles sont.

Les belles choses n'ont pas de prix,
L'art n'a pas de prix,
Donc il est à tous.
Même si l'art ne peut être gratuit.

Ostalgie.

On n'efface pas son passé d'un trait.
On ne l'oublie pas,
On vit avec.
Mais ici, le passé ne vit pas.
N'accompagne pas,
Il hante.
Comme une blessure,
Comme une erreur.

Il n'enseigne rien,
Il n'est que pénitence.
Un sacerdoce de pauvres.

Il suinte de partout.
Il est irrespirable.
En marchant dans ces rues,
On vit ce passé qui n'est pas vraiment le notre.

On souffre de choses que l'on n'a connu.

Alors, pour finir,
On marche.
Sans rien dire.
En silence.

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