Sigur Rós en pleine « Landseite » Allemande.
Les nuits chaotiques à bord de bus polonais
Ne sont pas des légendes.
Les réveils joyeux à l’instant où les yeux se ferment.
Quand le sommeil se fait paraître profond.
Les Belges, Les Allemands.
Thanks for this. Danke fûr diese
N’ayez peur, n’ayez peur.
Tu baisses les yeux, ne les ferme surtout pas,
Et tends ton passeport.
L’air d’autoroute allemande à 4 heures du matin.
Sigur Rós toujours.
Le soleil se lève sur une envie de prier.
L’instant surréaliste touche au sublime.
La froideur de l’arc-en-ciel nous surplombant.
Se dire un instant qu’il est un autre plus grand.
Plus fort, qu’il s’appelle Soleil.
« Die Sonne kommt und du bist hier »
Ne touchez l’intense que du bout des doigts.
Ne pas se toucher autre chose d’ailleurs,
Ça fait mal.
La campagne se révèle.
Il n’est tant de différences
Entre ici et là-bas.
Entre chez eux et chez nous.
Les mêmes prés, les mêmes arbres,
Les mêmes horizons sans fin,
Les mêmes collines bleuies par le fond.
La même odeur d’angoisse dans les petites villes.
La nuit me revient par intermittence.
Comme des éclairs parfois violent.
Des réveils fréquents,
Des arrêts au milieu de nulle part.
Une odeur de rien,
Un poste de radio hurlant Anastasia,
Quelques barres chocolatées faisant le tapin.
Pas un regard, pas un bonjour,
Une femme tient son café serré dans ses mains.
Le Soleil se lève forcément plus tôt
Et laisse paraître sur le loin des arbres
Un liséré mordoré et rosissant.
Je regarde encore ces arbres tordus
Le long des routes.
Je cherche encore ce que je viens faire ici.
Sans doute fuir le patriotisme malsain
Qui va sévir sévère en France.
Enfin,
Je trouverai bien sur place.
Je trouverai bien sur place.
Viõrar Vel Til Loftárasa - Sigur Rós
Samskeyti - Sigur Rós
Schlaf Bei Mir - Clueso
mercredi 14 juillet 2010
samedi 27 février 2010
Samedi 27 Février - Berlin
Oranienburger Straße.
J'apprends à cerner cette ville.
Avec ses contradictions,
Ses erreurs,
Ses doutes.
J'ai finalement retrouvé mes papiers.
Mon passport.
Ma carte est bloqué,
Bien sur l'argent n'est plus dedans.
I was upset.
Je me laisse trainer par le vent.
J'hésite et puis je rentre.
J'ai découvert une espèce de galerie sauvage.
A l'arrière d'un squat.
Du métal, des jeux pour enfants,
De la férronerie,
Des femmes sans têtes.
L'art se doit d'être subversif.
De poser question, de déranger.
L'art se doit d'être dans la rue,
Accessible.
L'art n'est pas un, il est plusieurs.
Il se doit d'être majestueux.
J'ai toujours vu ma vie comme étant au service des autres.
La magie doit être créer dans la rue.
Rendre les choses belles pour ce qu'elles sont.
Les belles choses n'ont pas de prix,
L'art n'a pas de prix,
Donc il est à tous.
Même si l'art ne peut être gratuit.
Ostalgie.
On n'efface pas son passé d'un trait.
On ne l'oublie pas,
On vit avec.
Mais ici, le passé ne vit pas.
N'accompagne pas,
Il hante.
Comme une blessure,
Comme une erreur.
Il n'enseigne rien,
Il n'est que pénitence.
Un sacerdoce de pauvres.
Il suinte de partout.
Il est irrespirable.
En marchant dans ces rues,
On vit ce passé qui n'est pas vraiment le notre.
On souffre de choses que l'on n'a connu.
Alors, pour finir,
On marche.
Sans rien dire.
En silence.
J'apprends à cerner cette ville.
Avec ses contradictions,
Ses erreurs,
Ses doutes.
J'ai finalement retrouvé mes papiers.
Mon passport.
Ma carte est bloqué,
Bien sur l'argent n'est plus dedans.
I was upset.
Je me laisse trainer par le vent.
J'hésite et puis je rentre.
J'ai découvert une espèce de galerie sauvage.
A l'arrière d'un squat.
Du métal, des jeux pour enfants,
De la férronerie,
Des femmes sans têtes.
L'art se doit d'être subversif.
De poser question, de déranger.
L'art se doit d'être dans la rue,
Accessible.
L'art n'est pas un, il est plusieurs.
Il se doit d'être majestueux.
J'ai toujours vu ma vie comme étant au service des autres.
La magie doit être créer dans la rue.
Rendre les choses belles pour ce qu'elles sont.
Les belles choses n'ont pas de prix,
L'art n'a pas de prix,
Donc il est à tous.
Même si l'art ne peut être gratuit.
Ostalgie.
On n'efface pas son passé d'un trait.
On ne l'oublie pas,
On vit avec.
Mais ici, le passé ne vit pas.
N'accompagne pas,
Il hante.
Comme une blessure,
Comme une erreur.
Il n'enseigne rien,
Il n'est que pénitence.
Un sacerdoce de pauvres.
Il suinte de partout.
Il est irrespirable.
En marchant dans ces rues,
On vit ce passé qui n'est pas vraiment le notre.
On souffre de choses que l'on n'a connu.
Alors, pour finir,
On marche.
Sans rien dire.
En silence.
jeudi 25 février 2010
Vendredi 26 Février 2010 - Berlin
Après de longues fluctuation,
Un départ en catastrophe,
Berlin.
Enfin, Berlin.
Trajet de nuit, en voiture.
En silence.
Arrivé forcément trop tôt.
Il était 6h15 du matin.
L'hôtel fermé.
La neige commence à tomber.
Je me fous dans un café.
A 8 heures,
Une grosse femme russe,
Ne parlant que le russe,
M'ouvre.
Je découvre ma chambre dans cet hôtel-pension de mauvais goût.
Puis, Berlin.
Berlin, Berlin, Berlin.
Je me sens à la maison dans cette grande inconnue.
Je ne parle pas allemand et pourtant,
Quand les gens parlent, je les comprends,
J'en suis sur.
J'ai grandi dans cette ville.
Je la connais par coeur,
Ses rues, ses maisons, ses métros,
Je connais déjà tout ça.
Peut être dans une autre vie, mais je connais tout ça.
C'est indescriptible.
Je le sais, je connais tout ça.
J'ai perdu mes papiers, mon argent.
Je suis dépendant.
Et pourtant, je m'en fous.
Il y a dans ces choses qui hantent cette ville,
Quelque chose qui m'apaise.
Me fait du bien.
Je connais cette ville.
Alors, je veux y vivre.
Oranienburberstrasse.
Fuck, I know this town.
Je connais tout ici.
Je n'arrive même pas à en parler.
Cela allait faire un an.
Il était temps.
Un départ en catastrophe,
Berlin.
Enfin, Berlin.
Trajet de nuit, en voiture.
En silence.
Arrivé forcément trop tôt.
Il était 6h15 du matin.
L'hôtel fermé.
La neige commence à tomber.
Je me fous dans un café.
A 8 heures,
Une grosse femme russe,
Ne parlant que le russe,
M'ouvre.
Je découvre ma chambre dans cet hôtel-pension de mauvais goût.
Puis, Berlin.
Berlin, Berlin, Berlin.
Je me sens à la maison dans cette grande inconnue.
Je ne parle pas allemand et pourtant,
Quand les gens parlent, je les comprends,
J'en suis sur.
J'ai grandi dans cette ville.
Je la connais par coeur,
Ses rues, ses maisons, ses métros,
Je connais déjà tout ça.
Peut être dans une autre vie, mais je connais tout ça.
C'est indescriptible.
Je le sais, je connais tout ça.
J'ai perdu mes papiers, mon argent.
Je suis dépendant.
Et pourtant, je m'en fous.
Il y a dans ces choses qui hantent cette ville,
Quelque chose qui m'apaise.
Me fait du bien.
Je connais cette ville.
Alors, je veux y vivre.
Oranienburberstrasse.
Fuck, I know this town.
Je connais tout ici.
Je n'arrive même pas à en parler.
Cela allait faire un an.
Il était temps.
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